Les lignes directrices du budget d’Etat 2022
Mihai Pelin, 20.12.2021, 12:12
Le projet du budget d’Etat
2022 de la Roumanie pourrait arriver devant le Parlement et être voté avant Noël.
Lancé dimanche en débat public, il se donne pour objectifs de protéger les
catégories sociales vulnérables, diminuer l’évasion fiscale et majorer les
fonds d’investissements jusqu’à 7% du PIB. Selon le document, la Roumanie aura
l’année prochaine des recettes budgétaires de 216 milliards de lei (43,8 milliards
d’euros) et dépensera 301 milliards de lei (61,4 milliards d’euros). Le ministère
des Finances prévoit une croissance économique soutenue l’année prochaine aussi
et espère ne pas dépasser la cible de déficit convenue avec la Commission européenne.
Pour ce qui est des
allocations budgétaires, c’est le ministère des Transports qui en bénéficiera
le plus, soit 20% plus de fonds par rapport à cette année. De même, le
ministère des Investissements et des projets européens se verra augmenter le budget,
tout comme celui de la Défense, celui de l’Education et celui de la Cuture. Des
fonds supplémentaires ont été prévus pour l’Administration présidentielle, le
Sénat, la Chambre des Députés et le Secrétariat général du gouvernement, mais
aussi pour les services secrets. Il y a aussi des institutions qui recevront
mois d’argent l’année prochaine, parmi elles : les Finances, de
Développement, l’Energie, l’Entrepreneuriat, le Tourisme et Ministère Public. Quant
à la Santé, son ministère aura à peu près le même budget en 2022.
Selon les données fournies
par le ministère des Finances, le projet du budget d’Etat 2022 table sur une
croissance économique de 4,6 % et sur un déficit budgétaire de 5,8% du PIB qui
est estimé, lui à environ 1 300 milliards de lei (265 milliards d’euros). On prévoit
aussi une inflation de 6,5%. Selon la stratégie budgétaire de Bucarest, la
croissance économique devrait atteindre son point maximum de 5,3% en 2023, et
avoir un rythme annuel moyen de 4,9% entre 2023 et 2025. Ces chiffres sont
supérieurs à la croissance moyenne estimée pour l’UE et la zone euro, de 4,3%,
dans le contexte où le choc économique causé par la pandémie est un des plus
graves de l’histoire récente. Pour sa
part, la Roumanie a cette particularité d’avoir retrouvé assez vite le niveau
du PIB d’avant la pandémie. Le moment le plus dur de la crise a été surmonté
par des mesures fiscales et monétaires qui ont stimulé l’activité économique,
précise encore le texte de l’acte normatif.
Néanmoins, les évolutions
économiques sont étroitement liées à l’évolution de la campagne de vaccination
anticovid, à la manifestation des futures vagues pandémiques, aux particularités
de la structure de l’économie et aux influences extérieures, déterminées par le
degré d’intégration dans la chaîne de valeur ajoutée et dans les chaînes de production
européenne et mondiale. S’y ajouteront les mesures adoptées par les autorités
dans le contexte des déséquilibres de compte courant et fiscaux, soit des mesures
de soutien à la population qui seront éliminées progressivement afin d’atteindre
l’objectif assumé, celui d’avoir un déficit budgétaire de 3% à l’horizon
2024. (Trad. Valentina Beleavski)