Les grands défis du milieu des affaires
La pénurie de main-d’œuvre, la hausse du taux de l’inflation, une monnaie nationale qui se déprécie constamment et le risque de blocage financier à grande échelle, voilà les principaux obstacles auxquels le milieu des affaires de Roumanie devrait faire face dans le courant de 2020, selon une étude sur l’économie roumaine élaborée récemment par une société conseil. Après qu’une précédente enquête menée au mois de juillet avait mis au premier plan l’inflation et la dépréciation de la monnaie nationale, maintenant c’est plutôt la rareté de la main-d’œuvre qui inquiète le plus.
Mihai Pelin, 06.01.2020, 13:18
La pénurie de main-d’œuvre, la hausse du taux de l’inflation, une monnaie nationale qui se déprécie constamment et le risque de blocage financier à grande échelle, voilà les principaux obstacles auxquels le milieu des affaires de Roumanie devrait faire face dans le courant de 2020, selon une étude sur l’économie roumaine élaborée récemment par une société conseil. Après qu’une précédente enquête menée au mois de juillet avait mis au premier plan l’inflation et la dépréciation de la monnaie nationale, maintenant c’est plutôt la rareté de la main-d’œuvre qui inquiète le plus.
A la question « quels seraient les principaux défis du milieu des affaires ? », plus de 60% des sociétés basées en Roumanie ont placé en tête de liste la crise de main-d’œuvre, 53% le blocage financier, 48% l’inflation et 36% une potentielle chute du leu. L’enquête en question rappelle que la pénurie de main-d’œuvre s’est accentuée dans le courant de l’année dernière, dans le contexte où l’immigration n’est arrivée à combler que 10% du nécessaire de personnel. En plus, par la stimulation de la consommation, ce sont les augmentations salariales des fonctionnaires publics qui ont contribué aux déséquilibres intervenus sur le marché du travail.
Cette année, la crise de main-d’œuvre a mis en stand-by les plans de développement de nombreuses entreprises qui attendent désespérément une solution de la part de l’Etat, telle une baisse des impôts sur les revenus. Parallèlement, les autorités roumaines devraient mettre au point une stratégie censée encourager le retour en Roumanie des ressortissants, surtout des jeunes. Le mariage fatidique entre la dépréciation de la monnaie nationale et la hausse des prix a déjà porté sérieusement atteinte à l’économie en 2019 et risque de le faire en 2020 aussi. Surtout dans le contexte d’une année électorale qui semble conduire le pays vers une autre gouvernance. Du coup, les mesures de réforme risquent de se voir geler ou reporter d’une année, ce qui produira une explosion de taxes et d’impôts en 2021, s’inquiètent les investisseurs.
Interrogés sur les mesures à mettre en place pour un cadre économique stable, 73% d’entre eux ont invoqué la prédictibilité fiscale comme étant la plus importante. Un Code fiscal parfaitement stable qui ne subisse pas de changement du jour au lendemain, c’est leur principale revendication. Une demande que l’Etat ignore depuis plusieurs années déjà. S’y ajoutent la numérisation de l’administration publique, les investissements dans l’infrastructure, la diminution du nombre des fonctionnaires publics et la mise au point d’un planning de reconversion professionnelle.
L’enquête au sujet de l’économie roumaine a été menée par téléphone ou par mail sur un échantillon de 450 entreprises des principaux domaines économiques tels le commerce, les services, les finances, l’agriculture, l’énergie, le textile et les TIC. (Trad. : Ioana Stăncescu)