Les futurs leaders des institutions européennes
Le président de la Roumanie a participé à la réunion du Conseil européen de Bruxelles lors de laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé des futurs chefs des institutions européennes.
Corina Cristea, 28.06.2024, 12:47
Réunis en sommet pour la deuxième fois depuis les élections européennes organisées début juin, les dirigeants de l’UE se sont entendus pour accorder un deuxième mandat à Ursula von der Leyen à la tête de la Commission, confier la diplomatie européenne à la première ministre estonienne, Kaja Kallas, et le Conseil européen à l’ancien chef de gouvernement de Lisbonne, Antonio Costa. De cette manière, les trois principaux groupes du Parlement européen – les populaires, les sociaux-démocrates et les membres du groupe Renew se sont équitablement partagé les fonctions. Depuis la tête de la diplomatie européenne, la libérale Kaja Kallas se concentrera sur la sécurité de l’UE.
„C’est une immense responsabilité, notamment dans le contexte actuel quand les tensions géopolitiques et l’instabilité sont à la hausse et du coup, elles représentent autant de défis à relever par l’UE”.
Giorgia Meloni laissée à l’écart
Les trois nominations ont été décidées lors d’une réunion entre six dirigeants européens favorables au renforcement de l’intégration européenne. Une situation qui a énervé la cheffe du gouvernement italien ultraconservateur, Giorgia Meloni, laissée à l’écart des négociations entre les trois groupes politiques majoritaires. Les six responsables qui ont mené les discussions ont été le chancelier allemand, Olaf Scholz, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, les premier ministres polonais et grec, Donald Tusk et Kyriakos Mitsotakis, le président français, Emmanuel Macron et le premier ministre par intérim du cabinet néerlandais, Mark Rutte. De son côté, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, avait dénoncé une « oligarchie », et affirmé que les négociations n’ont pas pris en considération le message transmis par les électeurs lors du scrutin européen du 6-9 juin. Les élections ont confirmé l’avancée des formations conservatrices eurosceptiques, sans pour autant changer la composition du Parlement européen dominé par les populaires européens, les sociaux-démocrates et les libéraux.
500 milliards d’euros investis dans la défense dans la prochaine décennie
Lors du Conseil de Bruxelles, les dirigeants européens ont adopté aussi l’agenda stratégique européen pour les 5 ans à venir. Les priorités sont donc, la compétitivité économique, les valeurs démocratiques, les réformes intérieures censées permettre l’élargissement de l’UE et la politique de sécurité, comprenant aussi la hausse du budget alloué à la défense. Le tout pris en compte, on estime les investissements nécessaires dans la défense à environ 500 milliards d’euros sur la prochaine décennie », a affirmé Ursula von der Leyen devant la presse.
L’Ukraine, une priorité à l’agenda des discussions
L’Ukraine demeure aussi, une priorité à l’agenda des discussions, aussi bien pour ce qui est de son parcours européen, que du soutien militaire et financier dont elle a besoin. Lors des débats au sujet de l’Agenda stratégique de l’Union, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a précisé que le document doit refléter l’engagement commun des Européens de continuer leurs efforts afin de construire une union plus forte, plus résiliente et plus influente dans le monde. (trad. Ioana Stancescu)