Les députés plafonnent le prix de l’électricité
Voilà plusieurs mois, dans le contexte de l’escalade du conflit Russo-Ukrainien, que l’Europe fait face à une crise énergétique sans précédent. De même que dans la plupart des marchés Européens, tous les acteurs du marché de l’électricité en Roumanie, à savoir les consommateurs, les fournisseurs, les distributeurs et les producteurs, ressentent les conséquences de cette crise.Afin d’atténuer les effets de la flambée alarmante des prix de l’électricité, les autorités de Bucarest ont adopté plusieurs mesures visant à protéger les acteurs vulnérables, notamment les clients. La dernière décision a été prise par la Chambre des Députés, qui a adopté, ce mercredi, en tant que Chambre décisionnelle, le projet de modification de l’actuelle ordonnance sur l’énergie. Selon l’acte normatif, le plafond actuel d’un maximum de 0,80 lei (0,16 Euro) pour une consommation inférieure à 255 kWh, est maintenu. Les écoles, les maternelles, les crèches et les hôpitaux seront facturés 1 leu par kWh (environ 0,20 Euro), tandis que les ménages ayant une consommation élevée et les consommateurs industriels seront quant à eux facturés 1,30 lei par kWh (environ 0,26 Euro).
Daniela Budu, 24.11.2022, 00:21
Voilà plusieurs mois, dans le contexte de l’escalade du conflit Russo-Ukrainien, que l’Europe fait face à une crise énergétique sans précédent. De même que dans la plupart des marchés Européens, tous les acteurs du marché de l’électricité en Roumanie, à savoir les consommateurs, les fournisseurs, les distributeurs et les producteurs, ressentent les conséquences de cette crise.Afin d’atténuer les effets de la flambée alarmante des prix de l’électricité, les autorités de Bucarest ont adopté plusieurs mesures visant à protéger les acteurs vulnérables, notamment les clients. La dernière décision a été prise par la Chambre des Députés, qui a adopté, ce mercredi, en tant que Chambre décisionnelle, le projet de modification de l’actuelle ordonnance sur l’énergie. Selon l’acte normatif, le plafond actuel d’un maximum de 0,80 lei (0,16 Euro) pour une consommation inférieure à 255 kWh, est maintenu. Les écoles, les maternelles, les crèches et les hôpitaux seront facturés 1 leu par kWh (environ 0,20 Euro), tandis que les ménages ayant une consommation élevée et les consommateurs industriels seront quant à eux facturés 1,30 lei par kWh (environ 0,26 Euro).
De plus, un client n’aura de consommation plafonnée que pour un seul lieu de consommation. Ces plafonds s’appliqueront à compter du 1er janvier de l’année prochaine et jusqu’au 31 mars 2025. D’intenses débats ont eu lieu à ce sujet au sein de la Chambre des Députés de Bucarest. Tous les députés ont déclaré qu’ils pensaient aux Roumains avant tout, et à la manière de réduire au maximum leurs factures énergétiques. Les libéraux au sein de la coalition gouvernementale, estiment que la nouvelle forme de l’ordonnance d’urgence est bénéfique pour les consommateurs domestiques et industriels. Florin Roman, député du Parti Nationale Libéral, explique : « Dans la forme adoptée de l’acte normatif, ceux qui aujourd’hui ont annoncé leur intention de voter contre, voteront, par exemple, contre le prix le plus bas pour les familles monoparentales, les écoles, les maternelles, les crèches, les hôpitaux, qui risquaient de fermer. »
Le projet de loi a été vivement critiqué par les parlementaires du parti d’opposition USR (Union Sauvez la Roumanie), qui accusent l’actuelle coalition au pouvoir de saboter l’économie et le système énergétique. Au sein de l’opposition toujours, le député AUR (Alliance pour l’Union des Roumains), Lucian Puşcaşu, estime qu’à travers les nouvelles réglementations approuvées dans le projet de loi, le marché de l’énergie sera à nouveau perturbé et la facturation de la consommation d’énergie sera appliquée de manière discrétionnaire.Lucian Puşcaşu explique: « Le gouvernement se réfère de nouveau à certaines catégories sociales, professionnelles ou utilisant d’autres critères, auxquels il accorde, avec un manque total de dignité, sous forme de donations, des prix subventionnés de l’énergie selon des critères infondés et utilisant des règles complexes, difficiles à mettre en œuvre. »
Au niveau européen aussi, les pays de l’UE travaillent conjointement à trouver une réponse au problème des prix élevés et pour sécuriser l’approvisionnement énergétique des Européens. Après plusieurs mois de polémiques, la Commission Européenne a proposé un mécanisme de plafonnement du prix du gaz naturel, la matière première à partir de laquelle l’électricité est également produite. Les 27 États membres ont cependant exprimé leur désaccord avec la proposition de l’exécutif communautaire. (trad. Andra Jugănaru)