Les agriculteurs – dans l’attention du PE
Depuis le début du conflit déclenché par la Fédération
de Russie en Ukraine, environ 17 millions de tonnes de produits agricoles ont
quitté le pays en guerre par voie routière, ferrée ou par le Danube, selon les
données du ministère de l’Agriculture de Kiev. Les céréales en comptent pour 38
% et elles sont arrivées dans les pays voisins de l’Ukraine, étant donné que
les frontières avec la Russie et le Bélarus ont été fermées. Pour venir en aide
à l’Ukraine une fois que la Russie a bloqué ses ports à la mer Noire, l’UE a levé
les taxes douanières et autres mesures de défense commerciale appliquées aux importations
de céréales et autres produits alimentaires ukrainiens, sans leur demander de
respecter les normes européennes de qualité. L’objectif de Bruxelles a été de
donner la possibilité aux agriculteurs ukrainiens d’exporter leurs céréales et
leurs semences de graines oléagineuses vers les marchés traditionnels d’Afrique,
du Moyen Orient et d’Asie dans une tentative d’atténuer la crise alimentaire globale.
Toutefois, une grande quantité de ces céréales est restée en Europe de l’Est,
créant des dysfonctionnements sur les marchés intérieurs.
Corina Cristea, 11.05.2023, 10:22
Depuis le début du conflit déclenché par la Fédération
de Russie en Ukraine, environ 17 millions de tonnes de produits agricoles ont
quitté le pays en guerre par voie routière, ferrée ou par le Danube, selon les
données du ministère de l’Agriculture de Kiev. Les céréales en comptent pour 38
% et elles sont arrivées dans les pays voisins de l’Ukraine, étant donné que
les frontières avec la Russie et le Bélarus ont été fermées. Pour venir en aide
à l’Ukraine une fois que la Russie a bloqué ses ports à la mer Noire, l’UE a levé
les taxes douanières et autres mesures de défense commerciale appliquées aux importations
de céréales et autres produits alimentaires ukrainiens, sans leur demander de
respecter les normes européennes de qualité. L’objectif de Bruxelles a été de
donner la possibilité aux agriculteurs ukrainiens d’exporter leurs céréales et
leurs semences de graines oléagineuses vers les marchés traditionnels d’Afrique,
du Moyen Orient et d’Asie dans une tentative d’atténuer la crise alimentaire globale.
Toutefois, une grande quantité de ces céréales est restée en Europe de l’Est,
créant des dysfonctionnements sur les marchés intérieurs.
C’est justement sur ce sujet que c’est penché mercredi le
PE. Les députés européens ont demandé des mesures plus durables pour les
agriculteurs de l’Europe de l’Est qui ont enregistré des pertes à cause des
importations de produits agricoles ukrainiens pas chers. Et pour cause, les 5
pays concernés – la Roumanie, la Pologne, la Bulgarie, la Slovaquie et la Hongrie
– ont traversé une situation d’urgence et ont eu besoin de faire appel à la
solidarité européenne pour protéger leurs marchés, a souligné le commissaire
européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski. Il a aussi reconnu la contribution
de Bucarest à assurer les couloirs de solidarité pour les céréales du pays
voisin .
Janusz Wojciechowski : « Nos sincères remerciements à la Roumanie,
parce que sa charge a été encore plus lourde. Sur les 9 millions de tonnes de
céréales envoyées, 6,5 millions ont quitté la Roumanie et 2,5 millions y sont
restées. »
Désormais, les produits agricoles ukrainiens ne feront
que traverser ces 5 pays et les transports seront suivis attentivement, afin d’éviter
que les céréales restent et perturbent les marché locaux, assure l’UE.
De son côté, le député européen roumain, Dacian Ciolos,
ancien commissaire européen à l’Agriculture, a demandé à la CE d’œuvrer davantage
pour s’assurer que les céréales ukrainiennes arrivent réellement dans les pays
tiers. A son tour, le député européen roumain Daniel Buda, vice-président de la
Commission pour l’Agriculture, a lui aussi insisté sur le fait que ces céréales
soient gérées directement par la CE. Enfin, sa compatriote et collègue au PE,
Carmen Avram a rappelé que la Roumanie se retrouvait dans une situation plutôt
spéciale, ayant des connexions routières, fluviales et maritimes avec l’Ukraine
et compte tenu aussi du fait que le port roumain de Constanta, à la mer Noire,
était déjà surchargé. (Trad. Valentina Beleavski)