L’économie roumaine en 2020
Fabriques avec une production temporairement interrompue, secteur de l’hôtellerie-restauration à la limite de la survie, théâtres et cinémas fermés, petits producteurs agricoles contraints, temporairement, à vendre leurs produits à l’extérieur, dans le froid, puis marchés fermés. L’année dernière, l’épidémie n’a épargné personne et a affecté l’ensemble de l’économie ainsi que la société roumaine. La crise a été planétaire, et ses retombées régionales sont évidentes. En Bulgarie, le moteur économique qu’était le tourisme s’est grippé. Presque épargnée par la crise d’il y a dix ans, la Pologne a dérapé l’an dernier après près d’un quart de siècle de croissance économique continuelle.
Bogdan Matei, 17.02.2021, 12:17
Fabriques avec une production temporairement interrompue, secteur de l’hôtellerie-restauration à la limite de la survie, théâtres et cinémas fermés, petits producteurs agricoles contraints, temporairement, à vendre leurs produits à l’extérieur, dans le froid, puis marchés fermés. L’année dernière, l’épidémie n’a épargné personne et a affecté l’ensemble de l’économie ainsi que la société roumaine. La crise a été planétaire, et ses retombées régionales sont évidentes. En Bulgarie, le moteur économique qu’était le tourisme s’est grippé. Presque épargnée par la crise d’il y a dix ans, la Pologne a dérapé l’an dernier après près d’un quart de siècle de croissance économique continuelle.
Dans l’ensemble, en 2020, l’économie roumaine a reculé de près de 4% par rapport à l’année précédente. Les données présentées par l’Institut national de la statistique indiquent, cependant, la plus forte croissance au quatrième trimestre et l’un des moindres reculs de l’économie au niveau européen — a jubilé le premier ministre libéral Florin Cîtu, qui est confiant en une évolution positive cette année. Le PIB de la Roumanie s’est accru, au 4e trimestre de l’année dernière, de plus de 5% par rapport à l’intervalle antérieur. C’était avant de faire entrer à l’exécutif l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS et l’Union démocrate magyare de Roumanie, lorsque les libéraux gouvernaient seuls. Ministre des Finances dans l’ancien gouvernement minoritaire du PNL, l’actuel chef du cabinet de Bucarest s’arroge comme on aurait pu s’attendre une partie des mérites et accuse sans ambages l’opposition sociale-démocrate. Florin Cîtu :
« Ce que j’ai dit en 2020, toute l’année, et les trompettes du Parti social-démocrate ont essayé de me contredire, est devenu réalité ; j’avais raison. La Roumanie a connu une contraction de -3,9% et une croissance économique d’environ 3% au quatrième trimestre, c’est l’un des seuls Etats de l’Union européenne à avoir évité la récession technique. Nous avons une chance d’enregistrer une croissance au premier trimestre de l’année en cours, donc de récupérer tout ce que nous avons perdu à cause de la crise, l’année dernière. »
Comme toujours dans la compétition politique, les opposants lisent les chiffres différemment. L’ancien ministre du Travail, le député PSD Marius Budăi, affirme qu’en réalité, ils n’indiquent pas de croissance économique, mais au contraire, une baisse. Marius Budai :
« Les Roumains doivent savoir que le quatrième trimestre a connu une chute de plus de 16% par rapport au premier trimestre, quand il n’y avait pas de pandémie en Roumanie. Je dirais que le signe V comme victoire de Cîtu s’est évaporé et qu’il n’en reste qu’une ligne, vers le bas, et ce n’est pas seulement mon opinion, c’est l’opinion de nombreux économistes en Roumanie. Il n’y a aucune possibilité que nous nous en remettions cette année, parce que ce cercle vicieux de l’austérité ne va rien apporter de bon à l’économie. »
Les représentants du PSD critiquent également les dispositions de l’ordonnance d’urgence relative à certaines mesures fiscales et budgétaires, publiée mardi par le gouvernement, qui indiquent un report de la majoration des retraites et des prestations pour les cheminots, le passage de la gratuité à une réduction de 50% du tarif de transport pour les étudiants ou la suppression des chèques vacances pour les personnels publics cette année. Toutes ces mesures, disent-ils, affecteront le niveau de vie des Roumains.
(Trad. : Ligia)