L’école recommence en ligne
Finies les vacances d’hiver et quelque trois millions d’élèves de l’enseignement préuniversitaire roumain ont recommencé ce lundi les cours, mais toujours à partir de chez eux, comme c’est le cas depuis des mois déjà. A commencer par mars dernier et à l’exception de moins de deux mois seulement, de septembre à novembre, les écoliers ne se rendent plus aux écoles physiquement.
Roxana Vasile, 11.01.2021, 12:30
C’est à cause du nouveau coronavirus que, les cours se déroulent à présent exclusivement en ligne à travers le pays, alors que les vacances et les périodes d’activité éducationnelle se succèdent d’une manière rythmique, pour se transformer en une véritable routine. Par ailleurs, le Conseil national des élèvent demande aux autorités de décentraliser la prise de décisions sur les moyens de reprise des cours, afin de permettre la présence physique des enfants à l’école dans les localités où le taux d’infection est inférieur à 3 cas par mille habitants. Et ces localités seraient d’ailleurs assez nombreuses en Roumanie, affirme le Conseil des élèves qui vient aussi de tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences de l’école en ligne. Elle serait fatigante, inefficace et ne devrait pas durer à long terme.
Qui plus est, de nombreux élèves, notamment des milieux démunis, n’ont pas accès à l’éducation parce qu’ils n’ont ni ordinateurs, ni tablettes, ni connexion à Internet. Ces catégories défavorisées ont aussi besoin d’un plan de récupération des cours, pour que les lacunes accumulées depuis le début de la pandémie ne deviennent pas trop importantes et carrément impossibles à combler. Et ce n’est pas tout ! Vu que les examens nationaux approchent, le Conseil national des élèves souhaiterait rencontrer les décideurs nationaux pour passer en revue les différents moyens de les organiser, en fonction de plusieurs scénarios possibles.
Par ailleurs, le ministère de l’Education de Bucarest a annoncé qu’il déciderait avant la fin du mois en cours si la présence physique des élèves dans les écoles sera possible durant le second semestre qui commence le 8 février. Le ministre de tutelle, Sorin Cîmpeanu, a promis que la date de la réouverture physique des écoles n’est pas l’unique priorité des autorités. S’y ajoute le besoin de compenser les pertes subies par le système d’enseignement en général durant la pandémie. Sorin Cîmpeanu a également déclaré qu’il tiendrait compte des propositions des élèves, des parents et des professeurs, mais qu’une décision sur la manière dont les cours devraient reprendre – en présentiel dans les écoles ou bien à distance via Internet – serait adoptée en fonction de la situation épidémiologique.
« J’aime croire qu’une réouverture des écoles serait possible le 8 février, nous ne nous permettons pas de gaspiller encore un semestre et de perdre toute une génération », a également souligné le vice-premier ministre Kelemen Hunor, qui n’excluait pas, lui non plus, le scénario de la réouverture des écoles par étapes et par régions. (trad. Alex Diaconescu)