Le niveau du stockage et de la consommation de l’énergie en Roumanie
La Roumanie est bien préparée du point de vue énergétique pour affronter cet hiver
Roxana Vasile, 15.11.2023, 10:04
Des réserves de stockage de gaz suffisants
Cet hiver, les Roumains ne souffriront ni à cause du froid, ni à cause des factures. Si les conditions météorologiques restent normales, les réservoirs de gaz seront suffisamment remplis pour que la Roumanie n’ait pas besoin d’en importer- assurent les autorités de Bucarest. Selon le Ministre de l’énergie, Sebastian Burduja, si la République de Moldova ou d’autres pays de la région font des demandes spéciales, la Roumanie pourra faire appel à des ressources externes: « La réserve de stockage de gaz a atteint presque 103 %. S’y ajoutera aussi la production obtenue pendant la saison froide. Si en hiver, les conditions météo restent dans les limites normales, la Roumanie pourra passer la saison en utilisant uniquement ses propres réserves de gaz. Selon les météorologues, un hiver normal comporte un ou deux épisodes mensuels de givre ou de tempête de neige tout au plus, en sachant qu’un épisode dure entre 3 et 7 jours. Si l’hiver s’avère très rude et que nous recevions des demandes spéciales de la part de la République de Moldova ou d’autres pays de la région, alors nous allons importer du gaz azéri, au terme d’un accord censé nous donner droit à 1 milliard de mètres cubes de gaz. Si cette quantité ne suffit pas, il nous reste la possibilité d’importer du gaz naturel liquéfié via la route Grèce-Bulgarie-Roumanie ou, bien-sûr, Turquie-Bulgarie-Roumanie. Les basins d’accumulations sont remplis à hauteur de 74,7 %, ce qui est un niveau optimal. Qui plus est, le niveau de stockage de charbon est conformément au calendrier assumé. » a déclaré Sebastian Burduja.
Consommation à la baisse, production à la hausse
Selon l’Institut Nationale de la Statistique, dans les premiers deux mois de cette année la consommation d’électricité en Roumanie a diminué de 6,7 %, par rapport à la même période de l’année 2022. La consommation a diminué tant pour la population, que pour l’économie. En revanche, la production d’électricité a augmenté de plus de 3 %. Les centrales hydroélectriques ont enregistré la hausse la plus forte, soit de 40 %. Les importations d’électricité ont diminué de 8 %, tandis que les exportations ont augmenté de 70 %. Cette situation a déterminé le président de l’Autorité nationale de régulation de l’énergie, George Niculescu, de déclarer :
« La Roumanie renforce ses capacités de production. La quantité d’énergie produite en Roumanie augmente chaque année. On le remarque au niveau de l’Autorité nationale de régulation de l’énergie aussi, car nous accordons plusieurs certificats, ce qui veut dire qu’effectivement l’appétit des investisseurs dans le domaine est toujours maintenu. »
Signal d’alarme
Et pourtant, il y a un signal d’alarme. La transition énergétique souhaitée par l’Europe est trop alerte et trop coûteuse. Qui plus est, dans le contexte géopolitique actuel et futur, on ne saurait dire comment les citoyens réagiraient aux éventuelles flambées de prix. Selon des spécialiste du domaine, le charbon ne peut et ne doit pas être éliminé du mix énergétique, mais il doit être complémentaire au gaz naturel, à l’énergie nucléaire, à l’énergie hydroélectrique ou à celle provenant des sources renouvelables.