Le ministère de l’Intérieur – passé au peigne fin
Une tragédie qui aurait pu être évitée a provoqué une série de réactions véhémentes en Roumanie. Une jeune fille de 13 ans est décédée la semaine dernière après avoir été percutée sur un passage piéton à Bucarest par un véhicule de police, alors qu’une seconde est arrivée à l’hôpital, grièvement blessée. Les signaux lumineux de la voiture étaient allumés au moment de l’accident. Le ministre de l’Intérieur Lucian Bode a réagi. Il a indiqué que le policier au volant du véhicule n’effectuait pas une mission d’urgence et il était dans l’exercice de ses fonctions à la demande de la Direction des registres de l’habitant. Il a précisé que les agents qui conduisent un véhicule sous régime prioritaire – qu’ils soient en mission d’urgence ou pas -, ne sont pas exempts de la responsabilité pénale.
Leyla Cheamil, 18.01.2022, 11:43
Une tragédie qui aurait pu être évitée a provoqué une série de réactions véhémentes en Roumanie. Une jeune fille de 13 ans est décédée la semaine dernière après avoir été percutée sur un passage piéton à Bucarest par un véhicule de police, alors qu’une seconde est arrivée à l’hôpital, grièvement blessée. Les signaux lumineux de la voiture étaient allumés au moment de l’accident. Le ministre de l’Intérieur Lucian Bode a réagi. Il a indiqué que le policier au volant du véhicule n’effectuait pas une mission d’urgence et il était dans l’exercice de ses fonctions à la demande de la Direction des registres de l’habitant. Il a précisé que les agents qui conduisent un véhicule sous régime prioritaire – qu’ils soient en mission d’urgence ou pas -, ne sont pas exempts de la responsabilité pénale.
« La loi est très claire : pour tout ce qui est conduite en régime prioritaire, et si l’on se déplace en mission policière ou en urgence, celui qui conduit une voiture de police est tenu de circuler avec prudence et n’est exempté que de la partie contravention, et non de la responsabilité pénale. »
Le policier à l’origine de la tragédie de Bucarest était embauché de source extérieure, donc il n’avait pas fréquenté les cours d’une école de police. Le ministre de l’Intérieur, Lucian Bode, a annoncé qu’à la suite de cette tragédie, le processus de recrutement de policiers externes serait réexaminé ; bien qu’il soit nécessaire, dans certaines situations, il s’avère risqué. D’ailleurs, plusieurs sessions d’embauches de ce type ont été organisées ces derniers temps en raison de la crise de personnel suite aux départs à la retraite et du faible nombre de places dans les écoles de police.
Une autre tragédie a conduit le ministre de l’Intérieur à affirmer que cela avait « révélé – une fois de plus – un système pourri qui s’est dégradé d’une année à l’autre au cours des 30 dernières années. Des ressources humaines insuffisantes, qui ont parfois fait preuve d’une formation faible, parfois de mèche avec le pouvoir politique local, voire même avec les délinquants locaux », a conclu Lucian Bode. Cette fois-ci, la tragédie s’est produite le 9 janvier, à Bolintin Vale (sud), où des centaines de personnes sont descendues dans la rue pour signaler l’absence d’implication des autorités, alors qu’une famille les terrorise et qu’un membre de cette famille a tué, frappant un homme à la tête avec une pierre. Les habitants de Bolintin Vale ont appelé à une action urgente pour les protéger de la communauté rom venue d’une autre localité et qui provoque des scandales. La ville a été déclarée zone spéciale de sécurité publique – et des dizaines de gendarmes et de policiers ont été déployés à ce moment-là sur les lieux.
Ces tragédies ont conduit l’USR (d’opposition) à réclamer, encore une fois, la démission du ministre de l’Intérieur, qui, selon elle, a échoué dans sa mission de réformer la police. L’USR estime qu’il doit y avoir à la tête du ministère de l’Intérieur une personne censée trouver des solutions claires et fermes, à même de rétablir le prestige de l’uniforme de policier et la confiance des Roumains en les institutions qui doivent les protéger.
(Trad. : Ligia)