Le débat sur l’infrastructure routière se poursuit
L’absence des autoroutes – voici un des points faibles de la Roumanie. Cet aspect revient dans l’attention des responsables à la recherche de nouvelles solutions. A l’heure où l’on parle aucune autoroute ne relie le sud et le centre du pays, l’ouest et l’est non plus.
România Internațional, 20.01.2020, 13:10
L’absence des autoroutes – voici un des points faibles de la Roumanie. Cet aspect revient dans l’attention des responsables à la recherche de nouvelles solutions. A l’heure où l’on parle aucune autoroute ne relie le sud et le centre du pays, l’ouest et l’est non plus.
Récemment, le premier ministre libéral Ludovic Orban déclarait que son cabinet allait prendre une décision, avant la fin février, en ce qui concerne la construction de l’autoroute entre les villes de Comarnic et Brasov se trouvant sur le principal itinéraire touristique du pays. A son avis, ce projet devrait être financé du budget de l’Etat, et non pas par des partenariats public-privé. Il faudrait aussi réviser d’urgence l’état de faisabilité du projet et démarrer l’appel d’offres. C’est toujours un partenariat public-privé que vise l’autoroute reliant les villes de Târgu Mures (centre) et Iasi (est). Le premier ministre envisage de demander un financement européen pour l’étude de faisabilité de celle-ci.
Ces déclarations surviennent quelques jours seulement, après que le gouvernement de Bucarest ait débattu un projet de décret d’urgence qui propose l’annulation les procédures en vue de la conclusion de partenariats public-privé. Jeudi dernier, le chef de la chancellerie du premier ministre, Ionel Dancă, a annonçait déjà l’arrêt les procédures de partenariat public – privé pour 2 autoroutes. (A3 Comarnic – Brașov et A8 Targu Neamț – Iași – Ungheni.)
On ne saurait oublier non plus l’autoroute la plus attendue, censée traverser les Carpates pour relier la ville de Pitesti (sud) et celle de Sibiu (centre), le projet d’infrastructure le plus important de Roumanie financé de fonds européens. Bucarest assure que le projet sera continué et que la Commission européenne recevra à temps toutes les précisions demandées, pour que la demande de financement suive son cours normal. La valeur totale du projet dépasse les 1,3 milliards d’euros, dont 85% proviendront de la part de l’UE. Rappelons aussi que Bruxelles a déjà approuvé la demande de financement de ce projet, mais la procédure d’octroi des fonds a été suspendue dans l’attente des clarifications en ce qui concerne les 100 km d’autoroute qui traverseront 11 sites Natura 2000, soit des aires strictement protégées. Selon les responsables européens, les autorités de Bucarest n’ont pas pris de mesures suffisantes pour la conservation de la flore et de la faune de ces sites.
Notons aussi que, fin 2018, la Roumanie ne comptait qu’environ 800 km d’autoroute, dont une centaine héritée de l’époque communiste. Exaspéré par le manque d’initiative des autorités et par leur désintérêt pour ce problème, l’année dernière, un homme d’affaires roumain, Ștefan Mandachi, a fait construire de manière symbolique le premier mètre d’autoroute de la région la plus pauvre du pays, la Moldavie (est). C’est déjà 2020 et les autoroutes roumaines se laissent toujours attendre. (Trad. valentina Beleavski)