Le confinement local et ses effets positifs
Lundi dernier, la Roumanie a rapporté le nombre de cas de Covid-19 le plus faible des dernières semaines, à savoir 3 250 sur environ 8 000 tests effectués. Pourtant, les autorités appellent la population à rester vigilante, vu que les chiffres indiquent un taux d’incidence de 40% pour mille habitants. Dans le classement des villes roumaines affichant un taux d’incidence particulièrement élevé, c’est la capitale, Bucarest, qui arrive en première position, avec un taux de contamination légèrement en dessous de 7 cas pour mille habitants, suivie par les départements de Constanta et d’Ilfov avec un taux de 6,5.
Roxana Vasile, 15.12.2020, 11:49
Lundi dernier, la Roumanie a rapporté le nombre de cas de Covid-19 le plus faible des dernières semaines, à savoir 3 250 sur environ 8 000 tests effectués. Pourtant, les autorités appellent la population à rester vigilante, vu que les chiffres indiquent un taux d’incidence de 40% pour mille habitants. Dans le classement des villes roumaines affichant un taux d’incidence particulièrement élevé, c’est la capitale, Bucarest, qui arrive en première position, avec un taux de contamination légèrement en dessous de 7 cas pour mille habitants, suivie par les départements de Constanta et d’Ilfov avec un taux de 6,5.
Douze autres départements de Roumanie sont placés en zone rouge après que leur taux d’incidence fut monté à plus de 3 cas pour mille habitants, tandis que sept se maintiennent en zone verte, affichant un taux de moins d’1,5. Sur les 42 départements roumains, il y en a qui n’ont enregistré aucun nouveau cas. Selon certains épidémiologistes, cette situation s’explique aussi bien par le petit nombre de tests que par le respect des mesures par la population : port du masque, nettoyage des mains et respect de la distanciation sociale de deux mètres.
Les responsables roumains n’ont fourni aucune explication pour justifier la baisse du nombre de tests. En revanche, ils se félicitent des résultats des mesures de confinement mises en place par les pouvoirs publics locaux. Du coup, le Département pour les situations d’urgence du Gouvernement précise que l’importance de la quarantaine locale résulte du fait que le taux d’incidence cumulé ces 14 jours derniers pour mille habitants a connu une baisse de plus de 50% de sa valeur initiale. Par exemple, à Sibiu (centre), où le taux de contamination en novembre, avant la quarantaine, était supérieur à 13 pour mille habitants, l’incidence a baissé en décembre en dessous de cinq. A Zalau (nord-ouest), pareil : le taux de contamination a chuté de 10, en novembre, à 3,5 pour mille, le 3 décembre.
Voilà pourquoi le Département pour les situations d’urgence a lancé un nouvel appel à la population à respecter les mesures de protection, à accorder une attention particulière à l’hygiène et à éviter la promiscuité, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le chercheur et médecin épidémiologiste Octavian Jurma opine que « le bénéfice médical et économique de faire tester en masse la population serait énorme, beaucoup plus important que toute mesure de restriction. C’est pourquoi accroître les capacités de dépistage proportionnellement à la hausse du nombre des cas d’infection doit constituer une priorité, puisqu’un taux de contamination supérieur à 10 devrait représenter une urgence ». Selon Octavian Jurma, une politique de prévention serait préférable à la hausse des capacités hospitalières, au désespoir des citoyens et à l’épuisement du personnel sanitaire. (trad. Ioana Stăncescu)