La vaccination est une chance de relâchement
Ştefan Stoica, 05.05.2021, 12:55
Il y a un an, les restrictions
devenaient la nouvelle normalité partout dans le monde, à l’exception des pays dirigés
par des leaders aussi loquaces qu’irresponsables. Accompagnées de mesures
sanitaires draconiennes et de l’effort des autorités de convaincre la
population de respecter les nécessaires mais aussi obligatoires gestes d’hygiène
et la distanciation physique, les restrictions ont été le moyen de limiter le
nombre d’infections, celui des morts et la saturation des systèmes de santé. Depuis
une demi-année, la situation a radicalement changé avec l’apparition des
vaccins, vus comme la chance d’un retour à la vie d’avant la pandémie.
En
Roumanie aussi, la plaidoirie en faveur de la vaccination est une plaidoirie
pour une vie normale, leitmotiv à retrouver dans les messages publics lancés
par les autorités. Le relâchement des mesures anti-Covid-19, allant jusqu’à l’élimination
du port obligatoire du masque à l’extérieur, mais pas avant le mois d’août,
dépend du taux de vaccination, déclarait le premier ministre Florin Cîţu. Et
lui de rappeler que la cible était d’atteindre 5 millions de personnes
vaccinées jusqu’au 1-er juin, date à laquelle les restrictions seraient
partiellement levées, si tout allait bien. Il sera aussi question de relâcher
les restrictions touchant l’industrie de l’hospitalité durant la période
estivale, avec comme bénéficiaires les citoyens roumains immunisés. « Il est clair que nous
pouvons envisager de supprimer l’obligation de porter le masque à la plage, par
exemple, ou à la montagne, pour les randonneurs, mais on peut aussi envisager des facilités
pour les personnes vaccinées. Par exemple, les restaurants pourraient ouvrir
entièrement leurs salles intérieures aux clients vaccinés; même chose pour les
hôtels de la côte de la mer Noire. Nous pouvons envisager des événements privés
avec une assistance faite entièrement de personnes vaccinées. Nous aurons de
tels événements pilotes à Bucarest et à Cluj et je suis sûr que les résultats
seront positifs. », a déclaré le premier ministre.
Les autorités de Bucarest préparent
une stratégie de vaccination des enfants âgés de 12 à 15 ans, une fois le
vaccin Pfizer approuvé pour cette tranche d’âge. Selon le coordonnateur de la
campagne nationale d’immunisation, le médecin militaire Valeriu Gheorghiţă, la
cible de 5 millions d’adultes vaccinés jusqu’au 1-er juin peut être atteinte.
Il a plaidé pour l’immunisation, tout en lançant un appel à la prudence. « Il est important que toute mesure de
relâchement soit accompagnée d’une surveillance épidémiologique stricte, pour
au moins deux semaines, afin d’en déceler l’impact et de prendre d’autres
mesures, graduellement. Voilà pourquoi il est important que le plus grand
nombre de personnes soit vacciné, car ceux qui sont vaccinés sont mieux
protégés. », a dit le coordonnateur de la campagne nationale d’immunisation.
La campagne de vaccination se déroule bien dans les
grandes villes roumaines, Bucarest et Cluj (nord-ouest) en étant les championnes.
À l’échelle nationale, près de 3 millions et demi de gens ont reçu au moins une
dose de vaccin, et plus de 2 millions, les deux doses prescrites. La Roumanie
est 6-e en Europe et 18-e dans le monde pour ce qui est de la vaccination de sa
population. (Trad. Ileana Ţăroi)