La situation des travailleurs saisonniers roumains partis à l’étranger
En pleine période de pandémie, de nombreux Roumains ont quitté la Roumanie à destination de pays tels l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas ou l’Autriche, pour y travailler temporairement, notamment dans l’agriculture. Leur situation a été examinée lundi, par les commissions spécialisées du Sénat roumain. Les autorités roumaines peuvent intervenir en faveur de ces personnes seulement en cas de problèmes, ont fait savoir la ministre du Travail, Violeta Alexandru, et le chef de la diplomatie, Bogdan Aurescu.
Roxana Vasile, 12.05.2020, 11:47
En pleine période de pandémie, de nombreux Roumains ont quitté la Roumanie à destination de pays tels l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas ou l’Autriche, pour y travailler temporairement, notamment dans l’agriculture. Leur situation a été examinée lundi, par les commissions spécialisées du Sénat roumain. Les autorités roumaines peuvent intervenir en faveur de ces personnes seulement en cas de problèmes, ont fait savoir la ministre du Travail, Violeta Alexandru, et le chef de la diplomatie, Bogdan Aurescu.
Sur l’ensemble des travailleurs saisonniers, beaucoup ont signé des contrats individuels avec les employeurs, sans passer par une agence de recrutement. La ministre du Travail, Violeta Alexandru affirme aue « Sur l’ensemble des 30.000 travailleurs qui sont partis en Occident par avion ou par train auxquels s’ajoutent les 4000 partis par leurs propres moyens, la plupart n’ont pas fait appel à des agences de recrutement. Je voudrais signaler que si à l’heure où l’on parle, quelqu’un a des problèmes sur son lieu de travail, il doit savoir que l’Etat roumain le représente au niveau institutionnel. S’il saisit les institutions roumaines de quelque chose, il bénéficiera de leur soutien. »
Pour sa part, le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a précisé que la liberté de la main d’œuvre figura dans les lois européennes et que, dans le cas des Roumains partis travailler temporairement en Allemagne, il n’y a eu aucun accord supplémentaire entre les deux pays. En revanche, l’opposition sociale – démocrate a un point de vue différent.
Le président par intérim du Sénat, Robert Cazanciuc q précise que : « Le Gouvernement de Bucarest n’a adopté aucune mesure censée assurer la sécurité des citoyens partis travailler en Allemagne, dans la nuit de 8 à 9 avril. Le ministère du Travail, par exemple, a signalé leur départ par leurs propres moyens. Quant au ministère des Affaires étrangères, il n’a pas précisé si cette opération était le fruit d’une démarche diplomatique ou si ces 2000 personnes s’étaient organisées toutes seules pour prendre le car et puis l’avion et quitter toutes, en même temps, Suceava à destination de l’Allemagne. »
La Roumanie reste le principal fournisseur de main d’œuvre saisonnière pour l’agriculture occidentale, d’où les pressions des organisations patronales des pays respectifs auprès de leurs gouvernements et les démarches des autorités occidentales auprès celles de Bucarest.Voilà pourquoi au moment où la Roumanie a déclaré l’état d’urgence et a supprimé ses vols vers et de nombreux Etats de l’UE, Bucarest a mis en place une ordonnance militaire pour permettre le transport des travailleurs saisonniers à bord de vols charter, une fois obtenu le feu vert des autorités des pays de destination. (trad. Ioana Stancescu)