La semaine du scrutin local
Quelques
jours nous séparent seulement du scrutin municipal du dimanche 27 septembre,
organisé pour la première fois dans des conditions spéciales dictées par la
pandémie de coronavirus. Initialement prévu en juin 2020, le scrutin a été
reporté en raison de la pandémie et les mandats des élus locaux ont été
prolongés. Une décision critiquée en ce moment vu la hausse des cas de contamination
par rapport aux mois précédents. Mais qui aurait pu prévoir au printemps l’évolution
de la pandémie en terre roumaine ?
Eugen Coroianu, 22.09.2020, 12:29
Quelques
jours nous séparent seulement du scrutin municipal du dimanche 27 septembre,
organisé pour la première fois dans des conditions spéciales dictées par la
pandémie de coronavirus. Initialement prévu en juin 2020, le scrutin a été
reporté en raison de la pandémie et les mandats des élus locaux ont été
prolongés. Une décision critiquée en ce moment vu la hausse des cas de contamination
par rapport aux mois précédents. Mais qui aurait pu prévoir au printemps l’évolution
de la pandémie en terre roumaine ?
En tout cas,
ce scrutin tout comme la campagne électorale qui le précède se déroulent d’après
des normes spéciales de protection sanitaire : restrictions en matière de
rassemblements en tout genre, port obligatoire du masque de protection,
distanciation sociale, contact aussi réduit que possible entre les personnes et
avec les objets communs et la liste se poursuit. De leur côté, les autorités assurent
que les mesures sont respectées et que le risque d’infection n’augmentera pas. Par
contre, depuis l’opposition, plusieurs voix affirment qu’il aurait fallu
reporter une nouvelle fois ce scrutin local.
Cet automne
donc, les Roumains sont appelés aux urnes pour élire 41 présidents de conseil
départemental, plus de 1300 conseillers départementaux, 40.000 conseillers locaux
et 3200 maires. Le résultat obtenu par les différents conseils départementaux
préfigurera le résultat du scrutin législatif prévu le 6 décembre prochain. Comme
d’habitude, les principaux rivaux son la gauche et la droite, plus précisément
le Parti Social-Démocrate – le grand gagnant des précédentes élections locales
et générales – et le Parti National Libéral, actuellement à la gouvernance. Lors
des dernières élections europarlementaires, considérées comme un baromètre des
préférences de la population, les libéraux ont devancé les sociaux-démocrates, ces
derniers se trouvant désormais dans l’opposition, mais étant toujours majoritaires
au Parlement.
Un autre
jouer important sur la scène politique de Roumanie est l’alliance de centre-droite
formée entre l’Union Sauvez la Roumanie et un nouveau parti appelé PLUS, alliance
qui a obtenu un très bon résultat au scrutin pour le Parlement européen de l’année
dernière et qui bénéficie d’un électorat pas du tout négligeable dans les grandes
villes, un électorat mécontent des partis traditionnels. Sa relation avec le
PNL, quelque peu bizarre, est quand même compréhensible. Dans de nombreuses
villes ils soutiennent des candidats communs contre le PSD, dans d’autres,
notamment dans les grandes villes, ils sont des contre-candidats directs. D’où
les relations parfois contradictoires, soit d’amitié, soit de rivalité.
La capitale,
Bucarest, est un bon exemple en ce sens. Ici, le PNL et l’Alliance USR-PLUS
soutiennent un candidat indépendant à la mairie générale, Nicușor Dan. En ce moment,
celui-ci devance un peu dans les sondages l’actuelle édile en chef de la
capitale, la sociale-démocrate Gabriela Firea. A son tour, la droite a des
candidats communs aux mairies des différents arrondissements de Bucarest, mais pas
aux conseils locaux de la ville. Aux côtés des deux grands favoris, se porte également
candidat l’ancien président roumain Traian Basescu, actuellement député européen
soutenu par le Parti du Mouvement Populaire et qui compterait pour 9% des
options de l’électorat selon les sondages. Bien que son parti gravite toujours
autour du seuil électoral minimum de 5%, il compte beaucoup sur son candidat, affirment
les analystes.
Avant de
terminer, précisons aussi que le scrutin local de cet automne aura lieu en un
seul tour. La présence aux urnes aura un mot important à dire en ce qui
concerne le résultat, mettent en garde les spécialistes. (Trad. Valentina Beleavski)