La sécheresse pourrait entraîner la hausse des prix
La Roumanie dispose de 80 millions d’euros pour aider les fermiers touchés par la crise actuelle, a fait savoir le ministre de l’Agriculture, Adrian Oros, après que Bruxelles eut répondu affirmativement à la demande de notre pays de rediriger l’argent restant du Fonds européen agricole pour le développement rural. Les aides en faveur des fermiers ne dépasseront pas les 5000 euros par personne, et celles à l’intention des agro processeurs se monteront à 50.000 euros tout au plus.
Daniela Budu, 08.05.2020, 11:51
La Roumanie dispose de 80 millions d’euros pour aider les fermiers touchés par la crise actuelle, a fait savoir le ministre de l’Agriculture, Adrian Oros, après que Bruxelles eut répondu affirmativement à la demande de notre pays de rediriger l’argent restant du Fonds européen agricole pour le développement rural. Les aides en faveur des fermiers ne dépasseront pas les 5000 euros par personne, et celles à l’intention des agro processeurs se monteront à 50.000 euros tout au plus.
Ce coup de main financier s’ajoute à celui que le gouvernement offre déjà aux fermiers dont les cultures sont touchées par la sécheresse. Actuellement, notre gouvernement prépare un fonds de crédit et de garantie parallèlement à des formules de soutien financier à l’intention de tous ceux qui se rendront dans les champs pour aider les exploitants agricoles, a annoncé le ministre de l’Agriculture à la radio publique. Et lui d’ajouter qu’à l’heure où l’on parle, la sécheresse touche plus d’un million d’hectares de terrains, notamment dans le sud-est et le nord-est du pays. Pourtant, la Roumanie dispose de réserves suffisantes pour assurer le nécessaire d’aliments. En revanche, affirme le responsable politique, impossible de faire des prévisions.
Adrian Oros :« A l’heure où l’on parle, il m’est impossible de prédire quoi que ce soit. En ce moment, il y a des produits dont les prix ont baissé, en raison des stocks très grands. On ignore la façon dont les choses évolueront, on ignore comment les productions seront cet automne, si la crise perdurera et jusqu’à quand et à quel point ses conséquences affecteront les performances économiques des fermiers et de tous ceux qui travaillent dans l’industrie alimentaire. Pour l’instant, seuls quelques domaines sont touchés par cette crise. Si on s’en sort vite, d’ici un mois, par exemple, et que la consommation reprenne afin que la relation consommateur – producteur et transformateur revienne à la normale, peut-être que le recul ne sera pas trop grand ».
Le ministre de l’Agriculture a expliqué que même dans le cas du pire scénario de sécheresse, la production de céréales à l’automne couvrira les besoins de la population. En revanche, il serait possible que les exportations de produits de première nécessité soient supprimées, si besoin est. Adrian Oros :« On a la certitude que le pays dispose de réserves de céréales suffisantes avant les nouvelles récoltes. On fera en sorte d’avoir dans nos réserves et dans celles des agents économiques des quantités de céréales suffisantes pour couvrir les besoins quotidiens des Roumains. Et si la situation l’impose, on supprimera certaines exportations ».
Selon les données du Ministère roumain de l’Environnement, un nouveau record de sécheresse a été enregistré en avril dernier, quand la situation a été pire qu’en 2007.