La santé – principale préoccupation des Roumains
Le Baromètre de la santé publique est un outil annuel d’évaluation et d’analyse qui mesure des perceptions, des attitudes et des visions liées à la politique de santé publique de la Roumanie dans le contexte plus large de la pandémie, mais sans s’y limiter. Sa deuxième édition a été lancée lundi par l’Institut des sciences politiques et des relations internationales de l’Académie roumaine (ISPRI) et le Centre de recherche sociologique LARICS, en partenariat avec l’Association roumaine des producteurs internationaux de médicaments (ARPIM).
Daniela Budu, 07.12.2021, 14:56
Le Baromètre de la santé publique est un outil annuel d’évaluation et d’analyse qui mesure des perceptions, des attitudes et des visions liées à la politique de santé publique de la Roumanie dans le contexte plus large de la pandémie, mais sans s’y limiter. Sa deuxième édition a été lancée lundi par l’Institut des sciences politiques et des relations internationales de l’Académie roumaine (ISPRI) et le Centre de recherche sociologique LARICS, en partenariat avec l’Association roumaine des producteurs internationaux de médicaments (ARPIM).
La principale conclusion, c’est que la santé est la principale préoccupation des Roumains. « L’épidémie de coronavirus a mis une forte empreinte sur la perception de la population de la vulnérabilité du système sanitaire roumain. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles nous constatons un intérêt majeur de la population pour la santé publique, à hauteur de 64,3 % », a expliqué Dan Dungaciu, directeur de l’Institut des sciences politiques et des relations internationales de l’Académie roumaine : « Nous sommes dans une situation où les anciens problèmes du système médical ne sont plus fondamentaux. Je me réfère aux problèmes générés par le comportement, la bureaucratie, l’idée que ce qui est bon marché est bon – ces choses ne sont plus valables pour la perception du public. Le public veut davantage. Il n’est plus satisfait simplement parce que les médecins se conduisent bien avec lui, qu’il n’y a pas trop de bureaucratie ; peut-être que quelque chose a changé dans les hôpitaux aussi et l’atmosphère semble différente d’il y a 10-15-20 ans. Et ce que cela veut dire – des médicaments coûteux, meilleurs, et de meilleurs traitements – c’est que nous avons affaire à un autre type de population que ce système de santé doit satisfaire. »
L’idée « Je veux un pays comme ailleurs » est très présente dans la société roumaine, dit Dan Dungaciu – une classe moyenne est née en Roumanie qui veut avoir un système de santé performant, au niveau européen. C’est précisément la raison pour laquelle les décideurs, en partenariat avec tous les acteurs concernés, doivent donner la priorité aux investissements à long terme, tant dans l’industrie pharmaceutique que dans les soins de santé, et reconnaître le lien clair entre la santé, l’économie et le bien-être de la population, estime le directeur de l’Institut. Nous notons en première que les plus grands griefs des Roumains concernent précisément les chapitres relatifs à l’accès aux traitements innovants, au dépistage et à l’assurance maladie, comme le disent les représentants de l’Association roumaine des producteurs internationaux de médicaments. Les données révèlent également que 80 % des Roumains estiment qu’ils ne bénéficient pas de médicaments innovants dans la même mesure que les autres Européens. En ce qui concerne les nouvelles thérapies cellulaires et géniques, moins de la moitié des sujets questionnés disent qu’ils seraient prêts à prendre ces médicaments, mais un peu plus du quart d’entre eux les prendraient néanmoins s’ils n’avaient pas d’alternative.
Par rapport à la situation présentée par le Baromètre précédent, on constate une augmentation à 60 % du nombre de personnes qui s’informent auprès du médecin. Par ailleurs, près de 40 % des Roumains disent avoir bénéficié, eux-mêmes ou des membres de leur famille, de consultations en ligne ou par téléphone depuis le début de la pandémie. L’enquête indique également qu’au moment de la collecte des données (1-19 novembre), 67 % des Roumains se rapportaient de manière positive à la vaccination, disant qu’ils se vaccineraient prochainement, qu’ils avaient commencé à se faire immuniser ou qu’ils étaient entièrement vaccinés. (Trad. : Ligia)