La saga du Brexit approche à sa fin
Le Parlement européen a donné, mercredi, son vote historique à la sortie du Royaume Uni de l’UE et de la Communauté européenne de l’Energie atomique. « Je suis très triste de nous voilà arrivés à ce moment. Ce ne sera pas facile de faire disparaître cinquante années d’intégration. On sera tous obligés de faire des efforts afin de construire une nouvelle relation au service des citoyens et avec la protection de leurs droits », a fait savoir le chef du Parlement européen, David Sassoli. « Nous vous aimerons toujours et nous ne serons jamais loin », a promis, pour sa part, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen aux eurodéputés britanniques lors d’une dernière séance de débats. De son côté, Michel Barnier, négociateur de l’UE sur le Brexit, a dit regretter que le Royaume-Uni ait choisi d’être solitaire plutôt que d’être solidaire. C’est un jour évidemment triste et grave. C’est un affaiblissement pour les deux côtés, a déploré celui qui est désormais chargé des discussions sur la future relation avec Londres.La période de transition qui s’ouvre officiellement le 1 février pourrait être prolongée d’une année ou deux, à condition que le Comité mixte Union européenne – Royaume Uni le décide avant le 1 juillet. A Bucarest, lors d’une réunion avec les représentants du milieu d’affaires britannique basé en Roumanie, le premier ministre, Ludovic Orban, a mis en évidence l’engagement que son pays s’assume pour le développement des relations bilatérales post Brexit. A l’occasion des pourparlers déroulés à l’Ambassade britannique de Bucarest, en présence de son Excellence, Monsieur l’ambassadeur, Andrew Noble, Ludovic Orban a tenu à rappeler que le partenariat stratégique bilatéral restera un repère essentiel de prospérité et de sécurité commune au sein de l’espace euro-atlantique. Les Britanniques sont parmi les premiers investisseurs étrangers en Roumanie, tandis que leur pays représente la cinquième destination des exportations roumaines. Ensuite, n’oublions pas que les Roumains forment, après les Polonais, la deuxième communauté étrangère la plus grande du Royaume-Uni, leur nombre dépassant les 400.000 personnes. Il est très important pour les ressortissants roumains de se voir garantir les mêmes droits au delà du 1 janvier 2021, a lancé l’euro député roumain, Iuliu Winkler. On espère qu’ils ne seront pas submergés par la bureaucratie et que l’UE leur assure les mêmes droits concernant le travail, les investissements ou les affaires. Par ailleurs, on espère qu’ils ne verront pas changer le système d’enseignement, de retraite ou de sécurité sociale de sorte qu’ils ne se retrouvent pas victimes de la discrimination ou des difficultés bureaucratiques, a conclu le député européen, Iuliu Winkler. (trad. Ioana Stancescu)
Corina Cristea, 30.01.2020, 14:10
Le Parlement européen a donné, mercredi, son vote historique à la sortie du Royaume Uni de l’UE et de la Communauté européenne de l’Energie atomique. « Je suis très triste de nous voilà arrivés à ce moment. Ce ne sera pas facile de faire disparaître cinquante années d’intégration. On sera tous obligés de faire des efforts afin de construire une nouvelle relation au service des citoyens et avec la protection de leurs droits », a fait savoir le chef du Parlement européen, David Sassoli. « Nous vous aimerons toujours et nous ne serons jamais loin », a promis, pour sa part, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen aux eurodéputés britanniques lors d’une dernière séance de débats. De son côté, Michel Barnier, négociateur de l’UE sur le Brexit, a dit regretter que le Royaume-Uni ait choisi d’être solitaire plutôt que d’être solidaire. C’est un jour évidemment triste et grave. C’est un affaiblissement pour les deux côtés, a déploré celui qui est désormais chargé des discussions sur la future relation avec Londres.La période de transition qui s’ouvre officiellement le 1 février pourrait être prolongée d’une année ou deux, à condition que le Comité mixte Union européenne – Royaume Uni le décide avant le 1 juillet. A Bucarest, lors d’une réunion avec les représentants du milieu d’affaires britannique basé en Roumanie, le premier ministre, Ludovic Orban, a mis en évidence l’engagement que son pays s’assume pour le développement des relations bilatérales post Brexit. A l’occasion des pourparlers déroulés à l’Ambassade britannique de Bucarest, en présence de son Excellence, Monsieur l’ambassadeur, Andrew Noble, Ludovic Orban a tenu à rappeler que le partenariat stratégique bilatéral restera un repère essentiel de prospérité et de sécurité commune au sein de l’espace euro-atlantique. Les Britanniques sont parmi les premiers investisseurs étrangers en Roumanie, tandis que leur pays représente la cinquième destination des exportations roumaines. Ensuite, n’oublions pas que les Roumains forment, après les Polonais, la deuxième communauté étrangère la plus grande du Royaume-Uni, leur nombre dépassant les 400.000 personnes. Il est très important pour les ressortissants roumains de se voir garantir les mêmes droits au delà du 1 janvier 2021, a lancé l’euro député roumain, Iuliu Winkler. On espère qu’ils ne seront pas submergés par la bureaucratie et que l’UE leur assure les mêmes droits concernant le travail, les investissements ou les affaires. Par ailleurs, on espère qu’ils ne verront pas changer le système d’enseignement, de retraite ou de sécurité sociale de sorte qu’ils ne se retrouvent pas victimes de la discrimination ou des difficultés bureaucratiques, a conclu le député européen, Iuliu Winkler. (trad. Ioana Stancescu)