La Roumanie soutient la consolidation du flanc est de l’Alliance de l’Atlantique Nord
Corina Cristea, 25.03.2021, 11:47
« L’OTAN a renforcé sa présence dans la région de la
mer Noire, par trois pays côtiers – la Turquie, la Roumanie et la Bulgarie -, tous
trois membres de l’Alliance, et dans deux autres pays partenaires, à savoir
l’Ukraine et la Géorgie. On y a consolidé notre présence terrestre, maritime et
aérienne, mais aussi notre coopération avec la Géorgie et l’Ukraine. Nous
continuerons en ce sens et nous envisageons des moyens censés nous permettre d’élargir
ce partenariat qui repose sur le soutien politique et pratique », a
affirmé le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lors d’une
conférence de presse.
Pour sa part, le ministre roumain des Affaires étrangères
a présenté l’analyse de la Roumanie au sujet des défis sécuritaires qui
persistent à la frontière est de l’OTAN, y compris dans la région de la mer
Noire. L’occasion pour le diplomate de Bucarest de mettre en lumière la
nécessité de trouver une solution aux conflits prolongés qui déstabilisent la
sécurité régionale. Réitérant le soutien de la Roumanie envers l’OTAN quant à sa
position adoptée face à la Russie, le ministre roumain des Affaires étrangères
a insisté sur la nécessité que l’organisation continue de consolider sa posture
de dissuasion et de défense de l’ensemble du flanc oriental, de la mer Noire à
la mer Baltique. Le dialogue avec Moscou peut avoir lieu seulement dans le
contexte d’une posture très robuste de l’OTAN, a précisé le diplomate roumain.
Et lui de mettre en évidence l’impact pertinent du contrôle des armements sur
la sécurité et la stabilité régionale, et de soutenir la nécessité d’une
coordination renforcée en ce sens, entre les membres de l’Alliance.
Autre sujet à l’ordre du jour : une proposition de
Jens Stoltenberg d’allouer un fonds spécial à la dissuasion et à la défense,
censé encourager les alliés à participer, par exemple, aux groupes de combat
sur le Flanc est. Une telle initiative permettrait à l’OTAN de couvrir les
dépenses, qui ne reviendraient pas seulement à l’Etat qui s’investit dans
l’opération en question. L’initiative OTAN 2030 vise à transformer l’Alliance
en une organisation avec une capacité d’action globale élargie, notamment pour
faire face à l’ascension des régimes autocratiques, surtout en Chine et en Russie,
mais aussi aux menaces à l’adresse de l’ordre mondial. (Trad.Ioana Stancescu)