La Roumanie et l’espace Schengen
Le Ministre des Affaires Intérieures, Lucian Bode, a
annoncé à Bruxelles que la Roumanie maintenait son objectif d’adhérer à
l’espace Schengen cette année. Même si le sujet de l’adhésion de la Roumanie à
l’espace de libre circulation n’a pas figuré à l’ordre du jour du Conseil
Justice et Affaires Intérieures, le ministre roumain a réaffirmé que Bucarest
pourrait avoir des chances d’intégrer l’espace Schengen même en 2023. Et
pourtant, pour que cet objectif soit atteint, le sujet devrait être inclus sur
la liste des priorités de l’Espagne, qui assurera la présidence tournante du
Conseil de l’Union Européenne durant la deuxième moitié de cette année. Selon
le Ministre Lucian Bode, les ministres européens des Affaires Intérieures ont
réaffirmé leur soutien pour la Roumanie, mais l’Autriche, qui s’était opposée à
l’admission de la Roumanie dans l’espace Schengen en décembre 2022, avait
toujours émis des réserves.
Daniela Budu, 10.03.2023, 10:00
Le Ministre des Affaires Intérieures, Lucian Bode, a
annoncé à Bruxelles que la Roumanie maintenait son objectif d’adhérer à
l’espace Schengen cette année. Même si le sujet de l’adhésion de la Roumanie à
l’espace de libre circulation n’a pas figuré à l’ordre du jour du Conseil
Justice et Affaires Intérieures, le ministre roumain a réaffirmé que Bucarest
pourrait avoir des chances d’intégrer l’espace Schengen même en 2023. Et
pourtant, pour que cet objectif soit atteint, le sujet devrait être inclus sur
la liste des priorités de l’Espagne, qui assurera la présidence tournante du
Conseil de l’Union Européenne durant la deuxième moitié de cette année. Selon
le Ministre Lucian Bode, les ministres européens des Affaires Intérieures ont
réaffirmé leur soutien pour la Roumanie, mais l’Autriche, qui s’était opposée à
l’admission de la Roumanie dans l’espace Schengen en décembre 2022, avait
toujours émis des réserves.
Le Ministre des Affaires Intérieures, Lucian Bode,
a déclaré : « Je voudrais saluer l’intervention de
plusieurs ministres des Affaires Intérieures, qui ont réaffirmé leur soutien à
l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. Le ministre
espagnol des Affaires Intérieures a demandé de manière explicite que cet
objectif soit atteint cette année (…) D’ailleurs il m’a confirmé que le 30 mars
il serait à Bucarest en visite officielle. Ce serait certainement une occasion
de discuter des objectifs de la présidence espagnole et de l’objectif que nous
souhaitons figurer parmi les prioritésde la présidence espagnole, c’est-à-dire
l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. »a conclut le
ministre Lucian Bode.
Selon le Ministre Lucian Bode, hormis les avantages
évidents pour la Roumanie, l’élargissement de l’espace Schengen élèverait le
niveau de sécurité aux frontières de l’Union Européenne. Ce qui plus est, aux
dires du Ministre Lucian Bode, les dernières statistiques présentées par la
Commission Européenne, dans le cadre de la Réunion, font état d’une réduction à
moitié du taux de migration via le corridor des Balkans Occidentaux, par
rapport à l’année précédente. Selon le ministre roumain, c’est un argument
supplémentaire qui confirme que la sécurité aux frontières de l’Europe s’est
améliorée.
Et pourtant,de l’avis de certains eurodéputés roumains
cette année la Roumanie n’aurait aucune chance d’intégrer l’espace de libre
circulation. Eugen Tomac, qui a même lancé une action à la Cour de Justice,
accuse le Conseil d’infraction à la législation européenne et de discrimination
politique. Selon lui, même sitechniquement, la Roumanie, la Bulgarie et la
Croatie remplissaient les critères d’intégration, le Conseil, qui a eu lieu en
décembre dernier à Bruxelles, a adopté la décision politique de rejeter la
Roumanie et la Bulgarie, alors que la Croatie y a été acceptée. Eugen Tomac a
aussi initié une pétition intitulée « La Roumanie mérite l’espace
Schengen » et invite les roumains la signer.
Eugen Tomac a déclaré : « Nous souhaitons que notre message
sur ce problème soit très clair et correctement compris par les décideurs
européens. C’est une démarche légitime, car c’était un acte d’injustice, qui doit
être corrigé à la Cour Européenne de Justice de l’Union Européenne. » a
conclu Eugen Tomac.
Rappelons pour finir que
l’Espagne assumera la présidence tournante du Conseil de l’Union Européenne
dans une période difficile. Cette cinquième présidence tournante du Conseil, succédant à celle de la Suède, devrait
commencer 1erjuillet 2023. (trad.
AndraJuganaru)