La Roumanie et l’économie verte
Le Sommet sur le changement climatique, soit l'événement régional le plus grand consacré au changement climatique, a débuté jeudi à Bucarest et rassemble des responsables du gouvernement, de l'administration locale et de la société civile de Roumanie.
Sorin Iordan, 20.10.2023, 12:37
Ces jours-ci
Bucarest est le centre régional des débats sur le changement climatique. La
capitale de la Roumanie accueille le Sommet sur le changement climatique, soit
le plus grand événement de ce type en Europe centrale et de l’Est. Dans un message envoyé à l’occasion de
l’ouverture de l’événement, le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré
qu’aucun pays ni nation n’était épargné des effets du changement climatique.
Nous devons
travailler ensemble, au-delà des frontières nationales et sectorielles, pour
accélérer le processus mondial de décarbonation, a déclaré Klaus
Iohannis. Et lui de se féliciter du fait qu’une partie de l’événement de
Bucarest se déroule dans les universités. Le président estime que les jeunes
doivent être responsabilisés et avoir la possibilité de contribuer à
l’accélération de la transition verte.
Pour sa part, le
ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, a annoncé qu’en Roumanie le nombre de
« prosommateurs », soit les personnes qui non seulement consomment de
l’énergie du réseau électrique, mais choisissent d’en produire aussi à partir
de sources renouvelables et d’en livrer le surplus, atteindra les 236 000
personnes, jusqu’à 2025 et les 350 000 – d’ici 2030.
C’est un aspect positif, car cela se
traduit par la décarbonation, la décentralisation du système et davantage de
résilience, a déclaré Sebastian Burduja.
El lui de
préciser que la Roumanie avait la grande chance de disposer d’une position optimale
pour bénéficier de la révolution énergétique, et que le budget disponible pour
les investissements, soit 18 milliards d’euros, aiderait au développement de
nouveaux projets.
La
transformation de l’économie roumaine en une économie verte et numérisée est un
processus à long terme, qui nécessite un plan national fort et assumé par
toutes les forces politiques, économiques et civiques, a également indiqué le premier
ministre roumain, Marcel Ciolacu. El lui de déclarer que l’atténuation des
effets du changement climatique était une priorité du gouvernement actuel. Il a précisé que son Exécutif visait à la
fois à accroître la résilience et la durabilité du système énergétique et
agricole et à améliorer la gestion des ressources en eau et minerais.
Aux dires de
Marcel Ciolacu tant à travers le Plan national de relance et de résilience,
qu’à travers d’autres instruments financiers européens et nationaux, et en
collaboration avec le secteur privé, des solutions pour l’avenir pourront être
développées. Objectif : avoir en 2030 une Roumanie mieux préparée pour
faire face aux défis climatiques.
Lors du même Sommet
sur le climat tenu à Bucarest, le ministère de l’Environnement a annoncé une
autre étape du processus de décarbonation de l’économie roumaine. Selon le
secrétaire d’Etat Ionuţ Banciu, la Roumanie a réussi à dissocier la croissance
économique de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et à en réduire
le volume de deux tiers.
Et lui de déclarer que la Roumanie avait atteint ses
objectifs climatiques pour 2020 et que la stratégie du gouvernement pour
atteindre la neutralité climatique jusqu’à 2050 était en cours d’approbation et
recevra le feu vert avant la fin de novembre.