La Roumanie et la Bulgarie, plus proches de l’espace Schengen
Corina Cristea, 22.06.2021, 12:42
L’adhésion
a été reportée plusieurs fois, à cause de l’opposition exprimée par certains États
membres, dont notamment les Pays-Bas, dont les arguments étaient liés au
Mécanisme de coopération et de vérification. Cependant, le fait que la
Roumanie, la Bulgarie et plus récemment la Croatie remplissent les critères d’adhésion
a été reconnu au niveau européen. D’ailleurs, au début de ce mois de juin, la
Commission européenne avait présenté une stratégie de renforcement des
frontières extérieures de l’espace Schengen,
sollicitant au Conseil de donner son feu vert « le plus rapidement
possible » à l’adhésion des trois pays à l’espace de libre circulation,
dans le but d’éviter les contrôles introduits, depuis 2015, par plusieurs États
membres de la zone Schengen et renforcés en raison de la pandémie. La
commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, avait précisé
que « tous les États membres de l’UE
sont obligés de faire partie de l’espace Schengen au moment où ils remplissent
les critères. À présent, trois pays respectent ces conditions et nous nous
attendons à ce qu’ils y soient reçus. Nous nous attendons à ce que le Conseil
prenne, bientôt, une décision permettant à la Bulgarie, à la Roumanie et à la
Croatie de devenir membres de plein droit de l’espace de libre circulation. »
En attendant, la Commission
européenne a adopté, vendredi dernier, une décision qui donne à la Roumanie et
à la Bulgarie un accès limité au système informatique Schengen à partir du 1-er juillet prochain. Bucarest
et Sofia pourront ainsi voir le système d’informations sur les visas, autrement
dit la base de données reliant les policiers aux frontières des frontières
extérieures de l’UE et les consulats des États membres à travers le monde, sans pouvoir introduire des
données dans le système. Les
autorités roumaines et bulgares auront accès à l’historique des visas demandés
par une personne et vérifier la validité des visas Schengen délivrés par d’autres
États membres. La CE a pris cette
décision suite à la finalisation réussie par les deux pays de plusieurs tests
techniques nécessaires pour se connecter au système. L’accès
total sera possible après l’intégration des deux pays à l’espace de libre
circulation, a précisé la CE. (Trad.
Ileana Ţăroi)