La Roumanie célèbre ses vingt ans au sein de l’Alliance de l’Atlantique Nord.
Lors du Sommet de Prague en novembre 2002, l’OTAN a invité sept nouveaux états à adhérer à l’Alliance : la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Et le 29 mars 2004, la Roumanie rejoignait officiellement l’Alliance de l’Atlantique Nord, soumettant des instruments de ratification au Département d’État américain. Adrian Năstase, Premier ministre roumain de l’époque, fût le premier à figurer aux côtés du président américain George W Bush. « Lorsque l’Alliance de l’Atlantique Nord a été créée, les peuples de ces sept pays étaient captifs d’un empire. Ils ont enduré une terrible tyrannie, se sont battus pour leur indépendance et ont conquis leur liberté grâce au courage et à la persévérance », a déclaré à l’époque George Bush. Ce fût l’un des jours les plus importants dans l’histoire de la Roumanie.
Un refus en 1997 qui conduira à la création d’un partenariat stratégique avec les Etats-Unis
Mihai Pelin, 29.03.2024, 12:01
Le parcours de la Roumanie pour adhérer à l’OTAN
Lors du Sommet de Prague en novembre 2002, l’OTAN a invité sept nouveaux états à adhérer à l’Alliance : la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Et le 29 mars 2004, la Roumanie rejoignait officiellement l’Alliance de l’Atlantique Nord, soumettant des instruments de ratification au Département d’État américain. Adrian Năstase, Premier ministre roumain de l’époque, fût le premier à figurer aux côtés du président américain George W Bush. « Lorsque l’Alliance de l’Atlantique Nord a été créée, les peuples de ces sept pays étaient captifs d’un empire. Ils ont enduré une terrible tyrannie, se sont battus pour leur indépendance et ont conquis leur liberté grâce au courage et à la persévérance », a déclaré à l’époque George Bush. Ce fût l’un des jours les plus importants dans l’histoire de la Roumanie.
Un refus en 1997 qui conduira à la création d’un partenariat stratégique avec les Etats-Unis
Le président des États-Unis d’alors a réaffirmé catégoriquement la mission centrale de l’OTAN, celle de défendre ses membres contre toute agression. Récemment, le secrétaire général adjoint de l’OTAN, le roumain Mircea Geoană, a rappelé à la communauté roumaine de Washington D.C. les démarches effectuées par Bucarest pour son adhésion, soulignant qu’après le refus de l’Alliance d’intégrer la Roumanie dans ses rangs en 1997, il avait lancé, en tant que jeune ambassadeur aux États-Unis, l’idée d’un partenariat stratégique avec les États-Unis. Un partenariat qui a constamment renforcé la relation bilatérale avec l’allié le plus fort de l’OTAN et, après 7 ans d’efforts, de persévérance et de courage, la Roumanie a officiellement rejoint l’OTAN.
L’une des plus importantes bases militaires de l’OTAN en Europe
Outre le partenariat stratégique avec les États-Unis, conclu à l’époque du président Emil Constantinescu (1996-2000), la coopération de la Roumanie avec l’OTAN pendant la guerre en Yougoslavie est considérée comme une autre étape importante dans le processus politique d’adhésion à l’Alliance de l’Atlantique Nord, principal garant de la sécurité du pays. Les valeurs de l’OTAN, la défense de la paix, de la liberté et de l’attachement aux valeurs de démocratie, sont les acquis les plus importants de cette alliance politico-militaire. L’adhésion à l’OTAN à la frontière orientale du bloc militaire a fait de la Roumanie un allié important pour les 31 autres membres.En outre, l’OTAN a choisi la Roumanie pour accueillir quatre de ses structures importantes, dont trois sont des structures de commandement. En outre, à Deveselu (sud), les Etats-Unis ont placé, en 2016, une partie du bouclier antimissile américain qui, par la suite, a été intégré à celui de l’OTAN. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, a conduit l’Alliance à créer immédiatement un groupement tactique sur le territoire roumain. Parallèlement, l’OTAN a décidé d’agrandir la base aérienne militaire Mihail Kogălniceanu (sud-est), utilisée de manière intensive par l’armée américaine lors des missions en Afghanistan. Celle-ci deviendra la plus grande base de l’Alliance en Europe et pourra accueillir jusqu’à 10 000 soldats et leurs familles. Dans le nouveau contexte géopolitique, le développement de la base renforce ainsi le flanc oriental de l’OTAN. Actuellement, environ 5 000 soldats alliés se trouvent sur le territoire roumain. (Trad : Charlotte Fromenteaud)