La Roumanie au Sommet de la francophonie
La société roumaine moderne est intimement liée à la France. A commencer par le milieu du 19e siècle, après un demi-millénaire de domination ottomane, les élies pro-occidentales des principautés roumaines ont fait leurs études surtout à Paris. Personnage essentiel dans la géopolitique de l’époque, Napoléon II Bonaparte a joué un rôle important dans l’union de la Valachie et de la Moldavie en 1859. Le médecin italo-français Carol Davilla est arrivé à Bucarest en 1853, à 25 ans et il est resté définitivement construire pratiquement de zéro tout le système sanitaire roumain, tant celui militaire que celui civil. Le corps expéditionnaire français du général Henri Berthelot a combattu aux côtés de l’armée roumaine dans la Première guerre mondiale, à la fin de laquelle toutes les provinces à population majoritaire roumaine faisant partie des empires avoisinants sont entrées sous le contrôle des autorités de Bucarest. Et puis après 1944 et l’installation par l’armée soviétique d’un régime communiste marionnette, la France est devenue un lieu d’exile pour de nombreux Roumains qui fuyaient vers le monde libre. C’est en vertu de tous ces arguments que juste après la Révolution anticommuniste roumaine en 1989, l’adhésion de la Roumanie au mouvement de la Francophonie a été une évolution tout à fait naturelle. En septembre 2006, Bucarest a accueilli un sommet de la Francophonie.
Bogdan Matei, 21.11.2022, 15:04
La société roumaine moderne est intimement liée à la France. A commencer par le milieu du 19e siècle, après un demi-millénaire de domination ottomane, les élies pro-occidentales des principautés roumaines ont fait leurs études surtout à Paris. Personnage essentiel dans la géopolitique de l’époque, Napoléon II Bonaparte a joué un rôle important dans l’union de la Valachie et de la Moldavie en 1859. Le médecin italo-français Carol Davilla est arrivé à Bucarest en 1853, à 25 ans et il est resté définitivement construire pratiquement de zéro tout le système sanitaire roumain, tant celui militaire que celui civil. Le corps expéditionnaire français du général Henri Berthelot a combattu aux côtés de l’armée roumaine dans la Première guerre mondiale, à la fin de laquelle toutes les provinces à population majoritaire roumaine faisant partie des empires avoisinants sont entrées sous le contrôle des autorités de Bucarest. Et puis après 1944 et l’installation par l’armée soviétique d’un régime communiste marionnette, la France est devenue un lieu d’exile pour de nombreux Roumains qui fuyaient vers le monde libre. C’est en vertu de tous ces arguments que juste après la Révolution anticommuniste roumaine en 1989, l’adhésion de la Roumanie au mouvement de la Francophonie a été une évolution tout à fait naturelle. En septembre 2006, Bucarest a accueilli un sommet de la Francophonie.
A l’heurte actuelle la participation de la Roumanie au sommet de la Francophonie, qui a eu lieu ces jours-ci en Tunisie s’est concentrée sur le renforcement de la coopération économique aussi dans le domaine de l’éducation avec d’autres Etats francophones et notamment d’Afrique. Dans une interview accordée à l’envoyée spéciale de la radio roumaine à Djerba, le représentant de la Roumanie à la Roumanie, le secrétaire d’Etat au ministère des Affaires Etrangères Traian Hristea, a mentionné les domaines d’intérêt de Bucarest : Le secteur le plus important dans lequel nous pouvons avoir un impact important est le numérique et surtout la sécurité cybernétique. Voilà donc deux domaines pour lesquels la Roumanie dispose d’excellence. D’ailleurs, certaines entreprises de Roumanie sont déjà présentes sur le marché africain où le potentiel de croissance est beaucoup plus important que les estimations. Un autre domaine est évidemment l’industrie, l’exportation des véhicules et des pièces composantes pour l’industrie automobile, où nous pourrions revenir après une période d’absence. Et n’oublions pas non plus les produits alimentaires. C’est un continent qui a un avenir important et à mon avis nous pourrions mettre à profit non seulement le transfert de marchandises et de services mais inclure aussi le fait qu’il y a de nombreux étudiants de ces Etats qui viennent en Roumanie étudier payant ainsi des taxes de scolarité. Par conséquent, il y a des transferts financiers vers la Roumanie depuis tous ces Etats. » a expliqué Traian Hristea.
A la demande du président français, Emmanuel Macron, la déclaration finale du Sommet contient aussi une référence à l’invasion russe en Ukraine, voisine de la Roumanie.