La pression migratoire aux portes de l’UE
Eclatée dans le contexte d’une dégradation des rapports entre Minsk et l’UE et alimentée par la rhétorique agressive du leader biélorusse, Aleksandr Lukaşenko, la crise des réfugiés ayant pris d’assaut la frontière orientale de l’UE risque de tourner en catastrophe humanitaire. Du coup, sur demande de la France, de l’Irlande et de l’Estonie, le Conseil de Sécurité a décidé de se réunir afin de trouver une solution pour les milliers de personnes qui gèlent de froid, bloquées dans des conditions inhumaines aux portes de l’Union. Cela fait quelques mois déjà que la Biélorussie encourage les migrants du Moyen Orient de traverser son territoire pour rejoindre l’espace communautaire à travers la Pologne et les Pays Baltes.
Corina Cristea, 11.11.2021, 12:35
Eclatée dans le contexte d’une dégradation des rapports entre Minsk et l’UE et alimentée par la rhétorique agressive du leader biélorusse, Aleksandr Lukaşenko, la crise des réfugiés ayant pris d’assaut la frontière orientale de l’UE risque de tourner en catastrophe humanitaire. Du coup, sur demande de la France, de l’Irlande et de l’Estonie, le Conseil de Sécurité a décidé de se réunir afin de trouver une solution pour les milliers de personnes qui gèlent de froid, bloquées dans des conditions inhumaines aux portes de l’Union. Cela fait quelques mois déjà que la Biélorussie encourage les migrants du Moyen Orient de traverser son territoire pour rejoindre l’espace communautaire à travers la Pologne et les Pays Baltes.
La crise migratoire est devenue encore plus grave après que dernièrement, des milliers de réfugiés ont essayé à plusieurs reprises de forcer la frontière. La Pologne a donc mobilisé des soldats tout au long de sa frontière et a informé les structures otaniennes sur l’actuelle crise. L’Alliance de l’Atlantique Nord surveille de près la situation et assure faire de son mieux pour protéger la sécurité de ses membres, y compris de la Lettonie et de la Lituanie, qui se confrontent aussi aux pressions migratoires exercées depuis la Biélorussie. En fait, ce n’est pas pour la première fois que les trois pays européens sont menacés par des vagues de migrants, formées pour la plupart de Syriens, Irakiens et Afghans, qui tentent de les traverser afin de rejoindre illégalement l’UE, surtout l’Allemagne. Bruxelles a accusé à maintes reprises les autorités de Minsk de faciliter l’accès des migrants en Europe pour répliquer aux sanctions imposées à la Biélorrusie suite à la fraude électorale opérée par Lukasenko et aux violences qui ont suivi le scrutin de l’année dernière.
Le tableau se complète par les actions de Moscou qui soutient l’actuel régime biélorusse et qui a déployé deux bombardiers à long rayon d’action dans l’espace aérien biélorusse. Les agences de presse notent que les accusations européennes se multiplient à l’adresse du président russe, Vladimir Poutine qui rejette toutes ces suppositions que le Kremlin qualifie d’inacceptables. Appelé par la chancelière Angela Merkel à intervenir pour stopper l’actuelle crise, le président russe a avancé l’idée de contacts directs entre les représentants communautaires et les responsables de Minsk.
Nous sommes confrontés à une attaque hybride brutale aux portes de l’UE, la Biélorussie fait du désespoir des migrants une arme dont elle se sert d’une manière cynique et choquante a lancé le président du Conseil européen, Charles Michel. Ce n’est pas une crise migratoire qui se passe à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, mais une tentative du régime autoritaire de Minsk de déstabiliser ses voisins, a pour sa part martelé la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, selon laquelle, l’Union est prête à multiplier ses sanctions contre la Biélorussie, qui viseront aussi bien des personnes que des entités.