La liberté de choisir les alliances
Tout pays, quelle que soit sa taille ou sa situation géographique, a le droit fondamental de décider de sa voie et des alliances dont il souhaite faire partie. La déclaration appartient à l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, après la fin, vendredi soir, de la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Ils se sont réunis par visioconférence pour discuter des implications pour la sécurité européenne de la mobilisation « injustifiée et non provoquée » des forces russes aux frontières de l’Ukraine, pays aspirant à l’adhésion à part entière à l’OTAN.
Roxana Vasile, 10.01.2022, 11:33
Tout pays, quelle que soit sa taille ou sa situation géographique, a le droit fondamental de décider de sa voie et des alliances dont il souhaite faire partie. La déclaration appartient à l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, après la fin, vendredi soir, de la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Ils se sont réunis par visioconférence pour discuter des implications pour la sécurité européenne de la mobilisation « injustifiée et non provoquée » des forces russes aux frontières de l’Ukraine, pays aspirant à l’adhésion à part entière à l’OTAN.
Les alliés ont lancé un nouvel appel à Moscou d’abandonner la rhétorique agressive à l’égard de ses voisins, de retirer ses forces militaires, de désamorcer la situation créée et de choisir la voie du dialogue et de la paix. « Nous soutenons la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et nous sommes unis pour défendre et protéger tous les alliés. L’OTAN reste ouverte à un dialogue de fond dans le cadre du Conseil OTAN-Russie du 12 janvier. Ce sera l’occasion pour la Russie de prouver sa réelle volonté de dialogue, de diplomatie et de respect des engagements et des normes internationales. Nous ne ferons aucun compromis par rapport aux principes fondamentaux de sécurité, inscrits dans le Traité de Washington », a écrit Mircea Geoană sur Facebook.
Le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu a également participé à la réunion d’urgence de vendredi. Un contexte dans lequel il a réitéré ses préoccupations face au renforcement de la présence militaire russe dans le voisinage de l’Alliance ainsi que l’appel à la désescalade. Se référant à la situation sécuritaire complexe actuelle, le chef de la diplomatie roumaine a réitéré la position de Bucarest sur la nécessité de renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN de manière cohérente et globale sur l’ensemble du Flanc est, y compris et en particulier à la mer Noire. Un communiqué de presse de la diplomatie roumaine indique également que Bogdan Aurescu s’est déclaré favorable à la double approche de l’OTAN vis-à-vis de la Russie, consistant à la fois en des mesures dissuasives fortes et crédibles et aussi en un dialogue, sans porter atteinte aux principes, aux valeurs et aux engagements qui constituent le fondement de l’Alliance. L’OTAN a, selon Bogdan Aurescu, une responsabilité particulière à préserver l’architecture de sécurité européenne et de l’ordre international fondé sur des règles. Il a également évoqué l’importance de poursuivre la coordination de l’Alliance avec l’Union européenne en tant que pilier clé de la communauté occidentale, aux côtés de l’OTAN, ainsi qu’avec ses partenaires voisins, notamment en soutenant leur résilience et leur politique des portes ouvertes. Le Conseil prévu OTAN-Russie du 12 janvier sera précédé, le 11 janvier, par la Commission OTAN-Ukraine.
(Trad. : Ligia)