La Journée de l’Armée roumaine
Bogdan Matei, 25.10.2019, 12:55
Bien que placées souvent sur des
positions divergentes, la classe politique roumaine et l’ensemble de l’opinion
publique sont arrivés, à l’époque, à un consensus. De droite ou de gauche, au
pouvoir ou en opposition, tous les partis parlementaires de la Roumanie des
années 2000 ont soutenu à l’unisson l’adhésion européenne et euro-atlantique du
pays, seul moyen lui garantissant la prospérité et la sécurité. Il convient de
rappeler qu’à l’époque, la Roumanie avait à sa tête Ion Iliescu, accusé souvent
de russophilie. L’importance géostratégique, le potentiel militaire
significatif et l’occidentalisation de l’opinion publique ont incliné la
balance en faveur de l’intégration atlantique de la Roumanie. En plus, tous ces
arguments mis à part, Bucarest bénéficiait également d’un partenariat
stratégique privilégié avec Washington.
A l’heure où l’on parle, la Roumanie a accepté la mise
en place sur son territoire de bases militaires américaines et de systèmes du
bouclier anti-missile américain. En plus, les soldats roumains participent
fréquemment, aux côtés de leurs confrères américains, à des manœuvres
militaires internationales. Presqu’un
millier de soldats roumains sont déployés en ce moment sur les principaux
théâtres d’opérations. Par le passé, leur nombre a été encore plus
significatif, approchant les 2500. Parmi eux, une trentaine ont perdu la vie et
180 ont souffert des blessures lors de missions déroulées sous l’égide de
l’OTAN. (Trad. : Ioana Stăncescu)