La fin des moteurs thermiques
Mihai Pelin, 29.03.2023, 12:16
L’Union
européenne a officiellement approuvé la fin des moteurs thermiques dans les
voitures neuves à partir de 2035. Un accord en ce sens a été voté mardi, lors
d’une réunion des ministres de l’Energie. L’objectif à l’échelle du parc de
l’UE vise à réduire de 100% les émissions de CO2 produites par les voitures et
les camionnettes neuves par rapport à 2021. Les objectifs intermédiaires de
réduction des émissions pour 2035 sont fixés à 55% pour les voitures et à 50%
pour les camionnettes.
Pourtant, les
moteurs thermiques pourront continuer à équiper les voitures neuves à condition
de fonctionner à base de carburants de synthèse. Il s’agit d’une dérogation qui
donne suite aux insistances de l’Allemagne. Berlin plaide pour cette
technologie en cours de développement, qui consisterait à produire du carburant
à partir de CO2 issu des activités industrielles, capturé à l’aide de
l’électricité provenant de sources renouvelables. Par la suite, un tel moteur
émettra dans la nature la même quantité de CO2 utilisée et non pas davantage.
Sur l’ensemble
des combustibles écologiques susceptibles de faire fonctionner les moteurs
produits à partir de 2035, il faut éliminer les agro-carburantsdont le bilan carbone est très mauvais. L’UE
a décidé que les biocarburants fassent l’objet d’une réglementation ultérieure.
Mais les experts n’arrêtent pas de s’interroger sur le type d’énergie que
Bruxelles utilisera pour les produire. La Commission européenne semble prendre
en considération les sources d’énergie électrique nucléaire pour faire la
transition vers une économie verte.Des
pays tels la France, la Pologne ou la Roumanie essaient d’obtenir la
reconnaissance du nucléaire dans la production aussi bien de l’électricité que
des combustibles écologiques, tel l’hydrogène. Une idée qui se heurte à
l’opposition de l’Allemagne, de l’Autriche ou encore de l’Espagne.
Pour sa
part, la Norvège, un pays où les voitures électriques ont frôlé 80 % de part de
marché en 2022, espère pouvoir mettre bientôt un terme à la vente de
véhicules neufs à moteur thermique. La suppression de tels moteurs a lieu dans
le contexte où les ventes de Dacia, la marque Renault fabriquée à Pitesti,
en Roumanie, ont connu une hausse importante en 2022, en Europe. Selon le
fabriquant, la voiture a confirmé sa troisième place dans le classement
européen des ventes, avec une part de marché de 7,6%. Le constructeur Ford est
le deuxième grand acteur de l’industrie automobile roumaine. Il est fabriqué
par les usines de Craiova, par le constructeur turco-américain, Ford Otosan