La diplomatie roumaine réagit aux assertions du Kremlin
Selon un communiqué diplomatique de Bucarest, les allégations de Vladimir Poutine, « induisent de manière erronée l’idée que la Roumanie aurait des prétentions territoriales sur l’Ukraine ». En effet, vendredi dernier, le chef du Kremlin a profité du Jour de l’unité nationale pour critiquer de nouveau l’Occident et l’Ukraine et pour justifier la guerre qu’il mène contre Kiev. Vladimir Poutine considère entre autre que l’Occident dénature de manière intentionnelle le rôle de l’URSS dans la victoire contre l’Allemagne nazie lors de la Seconde guerre mondiale. Il a ajouté : « Nous connaissons l’idée des politiciens polonais de construire (la Grande Pologne) un pays allant d’une mer à l’autre… avant la deuxième guerre mondiale on parlait beaucoup de ça. C’était une idée fixe. De la mer Baltique à la mer Noire. Nous voyons maintenant les officiels polonais et ukrainiens tomber dans les bras les uns les autres mais cette idée est encore vivante. Tout comme l’idée d’absorber l’Ukraine. Il est certain que le retour à la Pologne des terres prises par Staline après la Deuxième guerre mondiale est en discussion. Et des territoires importants ont aussi été pris à ce moment-là à la Roumanie et à la Hongrie. »
Roxana Vasile, 07.11.2022, 13:44
Selon un communiqué diplomatique de Bucarest, les allégations de Vladimir Poutine, « induisent de manière erronée l’idée que la Roumanie aurait des prétentions territoriales sur l’Ukraine ». En effet, vendredi dernier, le chef du Kremlin a profité du Jour de l’unité nationale pour critiquer de nouveau l’Occident et l’Ukraine et pour justifier la guerre qu’il mène contre Kiev. Vladimir Poutine considère entre autre que l’Occident dénature de manière intentionnelle le rôle de l’URSS dans la victoire contre l’Allemagne nazie lors de la Seconde guerre mondiale. Il a ajouté : « Nous connaissons l’idée des politiciens polonais de construire (la Grande Pologne) un pays allant d’une mer à l’autre… avant la deuxième guerre mondiale on parlait beaucoup de ça. C’était une idée fixe. De la mer Baltique à la mer Noire. Nous voyons maintenant les officiels polonais et ukrainiens tomber dans les bras les uns les autres mais cette idée est encore vivante. Tout comme l’idée d’absorber l’Ukraine. Il est certain que le retour à la Pologne des terres prises par Staline après la Deuxième guerre mondiale est en discussion. Et des territoires importants ont aussi été pris à ce moment-là à la Roumanie et à la Hongrie. »
Bucarest a non seulement réfuté ces assertions selon lesquelles la Roumanie aurait des prétentions territoriales envers l’Ukraine mais le ministre des affaires étrangères a également réaffirmé que l’agression russe déclenchée contre l’Ukraine le 24 février dernier constituait une atteinte majeure au droit international, notamment à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. A traves ce communiqué, Bucarest a rappelé son soutien ferme à l’indépendance, à la souveraineté, et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières actuelles internationalement reconnues, soutien que la Roumanie a manifesté à de multiples reprises dans le passé. En effet, la Roumanie campe depuis le début du conflit sur la même position selon laquelle l’invasion russe de l’Ukraine est illégale et engendre de nombreuses conséquences tant au niveau régional qu’au niveau global.
Rappelons que depuis les début des hostilités, la Roumanie a été très active sur le plan diplomatique, en participant aux démarches de condamnation multilatérale de l’agression russe et en demandant à ce que les responsables de cette guerre soient tenus de rendre des comptes. Par la suite, Bucarest a accordé son soutien à des millions de réfugiés transitant à travers le pays. Le gouvernement roumain a répondu de manière constante aux sollicitations de Kiev et a mis du combustible, des médicaments, de la nourriture et des ambulances à la disposition de l’Ukraine. Grâce au centre logistique international de Suceava dans le nord-est du pays, la Roumanie a facilité le transport de l’aide humanitaire en provenance d’autres pays. Enfin, la Roumanie s’est amplement appliquée à faciliter le transport de céréales ukrainiennes vers les marchés internationaux.