La crise des réfugiés ukrainiens se poursuit en Roumanie
Près de 10 % de la population
totale de l’Ukraine a quitté l’ancienne république soviétique, ravagée par la
guerre suite à l’invasion russe du 24 février. Quelque 4 millions de personnes
ont trouvé refuge dans les pays avoisinants. C’est la Pologne qui a reçu la
majorité des réfugiés, soit 2,4 millions de personnes. D’autres centaines de
milliers d’Ukrainiens sont partis vers d’autres Etats européens, dont la Roumanie,
la République de Moldova et la Hongrie, selon les chiffres fournis par l’Organisation
des Nations Unies. Le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) Filippo
Grandi a décrit l’exode comme « la crise des réfugiés au déroulement le
plus rapide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ». « La
guerre en Ukraine est tellement dévastatrice que 10 millions de personnes ont
déjà fui, pour devenir soit des personnes déplacées à l’intérieur du pays, soit
des réfugiés à l’étranger », a souligné le responsable de l’ONU.
Mihai Pelin, 05.04.2022, 12:39
Près de 10 % de la population
totale de l’Ukraine a quitté l’ancienne république soviétique, ravagée par la
guerre suite à l’invasion russe du 24 février. Quelque 4 millions de personnes
ont trouvé refuge dans les pays avoisinants. C’est la Pologne qui a reçu la
majorité des réfugiés, soit 2,4 millions de personnes. D’autres centaines de
milliers d’Ukrainiens sont partis vers d’autres Etats européens, dont la Roumanie,
la République de Moldova et la Hongrie, selon les chiffres fournis par l’Organisation
des Nations Unies. Le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) Filippo
Grandi a décrit l’exode comme « la crise des réfugiés au déroulement le
plus rapide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ». « La
guerre en Ukraine est tellement dévastatrice que 10 millions de personnes ont
déjà fui, pour devenir soit des personnes déplacées à l’intérieur du pays, soit
des réfugiés à l’étranger », a souligné le responsable de l’ONU.
A Bucarest,
le premier ministre Nicolae-Ionel Ciucă a rencontré lundi Linda
Thomas-Greenfield, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU. A l’agenda des
pourparlers a figuré la situation de la gestion des réfugiés, dans le contexte
de la poursuite de l’agression militaire russe en Ukraine. Le premier ministre
a présenté la situation sécuritaire et les perspectives d’une guerre de longue
durée en Ukraine, qui détermine une pression constante et un effort nécessaire perpétuel
pour gérer les réfugiés, pour lequel la Roumanie est préparée en coopération avec
les institutions humanitaires spécialisées, y compris avec le Haut-Commissariat
des Nations Unies pour les réfugiés. Nicolae
Ciucă a salué la coopération exemplaire de la société civile de Roumanie et des
citoyens dans les efforts des autorités de gérer les vagues de réfugiés
ukrainiens. Le chef du cabinet de Bucarest a souligné aussi l’appui que la Roumanie
a accordé à la République de Moldova voisine pour gérer ce flux de réfugiés,
pour réduire les coûts qui pèsent sur le budget de cet Etat.
L’ambassadrice des
Etats-Unis à l’ONU a salué la mobilisation exemplaire des autorités roumaines
et la manière dont la Roumanie a géré la vague de réfugiés ukrainiens, en
faisant preuve d’humanité, d’hospitalité et d’ouverture. Linda
Thomas-Greenfield a souligné que la Russie a été isolée au Conseil de sécurité
des NU et a affirmé que sa participation au Conseil des Droits de l’homme « était
une farce » et que « le moment était venu que l’Assemblée générale de
l’ONU » suspende cet Etat. Pour sa part, le président américain, Joe Biden,
a demandé le déclenchement d’un procès pour crimes de guerre contre son
homologue russe, Vladimir Poutine, qu’il a appelé « criminel de guerre ».
Par ailleurs, dans le cadre de ses efforts visant à aider l’Ukraine, la
Commission européenne recommande aux banques européennes de convertir les
billets de banque en monnaie ukrainienne, la hryvnia, dans la monnaie des Etats
européens qui accueillent des réfugiés. Cette approche a été nécessaire vu que
la Banque centrale ukrainienne avait été forcée de suspendre l’échange de hryvnias
en devises afin de protéger les réserves limitées en devises de ce pays.