La consommation en Roumanie par temps de pandémie
La consommation totale de carburants baissera cette année de 10% à cause de la pandémie de coronavirus, a récemment affirmé dans une conférence de presse Radu Caprau, directeur de la compagnie pétrolière OMV Petrom. A la question de savoir quand le marché reviendra au niveau d’avant la pandémie, il a déclaré qu’un éventuel retour à la normale n’est pas estimé avant 2022. Selon Agerpres, OMV Petrom, le producteur de pétrole et de gaz le plus important du sud-est de l’Europe, a obtenu au cours de la première moitié de cette année un bénéfice net d’environ 180 millions d’euros, en baisse de pas moins de 56% par rapport à la même période de l’année dernière.
Ștefan Baciu, 06.08.2020, 13:00
La consommation totale de carburants baissera cette année de 10% à cause de la pandémie de coronavirus, a récemment affirmé dans une conférence de presse Radu Caprau, directeur de la compagnie pétrolière OMV Petrom. A la question de savoir quand le marché reviendra au niveau d’avant la pandémie, il a déclaré qu’un éventuel retour à la normale n’est pas estimé avant 2022. Selon Agerpres, OMV Petrom, le producteur de pétrole et de gaz le plus important du sud-est de l’Europe, a obtenu au cours de la première moitié de cette année un bénéfice net d’environ 180 millions d’euros, en baisse de pas moins de 56% par rapport à la même période de l’année dernière.
Par ailleurs, le nombre de sociétés commerciales et d’entreprises en nom propre ayant déclaré l’insolvabilité en Roumanie a connu une baisse assez inattendue de 26,16% durant les six premiers mois de l’année 2020 par rapport à la période similaire de l’année dernière. La plupart des entreprises et des autoentrepreneurs ayant fait l’objet de la procédure de l’insolvabilité sont basés à Bucarest, à savoir 423. La capitale roumaine est suivie par les départements de Bihor, avec 211 procédures d’insolvabilité, Constanta et Cluj avec 140 et respectivement 139 insolvabilités. Côté domaines d’activités, durant les six premiers mois de l’année la majorité des procédures d’insolvabilité ont visé les entreprises du secteur du commerce de gros et de détail, les garagistes et les ateliers de réparation de motos, chose en quelque sorte normale vu la baisse de la consommation et du nombre de kilomètres que les Roumains ont parcourus durant l’état d’urgence et non seulement.
Et nos concitoyens ne devraient pas conduire trop cet été non plus. Pas moins de quatre Roumains sur dix ont choisi de ne pas partir en vacances en 2020 parce qu’ils affirment ne pas se sentir en sécurité à cause de la pandémie, selon une étude publiée récemment par une plate-forme d’annonces en ligne. Selon cette source, seulement 38% préparent au moins un congé cette année, alors que 45% choisissent carrément de ne pas partir en vacances. 17% des Roumains sont toujours indécis pour ce qui est de leurs vacances, même si théoriquement il n’y a plus qu’un mois d’été. Côté destinations, selon cette étude, la majorité des Roumains ont choisi leur propre pays et notamment les destinations à la montagne plutôt qu’à la mer, soit l’inverse que la normale. Ce choix de passer les vacances en Roumanie s’explique par les restrictions de voyage que de plus en plus d’Etats européens imposent aux touristes roumains. Par ailleurs, afin de voyager dans d’autres pays, les Roumains sont tenus de se faire tester et de payer un coût supplémentaire d’environ 60 euros par personne, ce qui pèse d’une manière significative dans le budget vacances d’une famille à quatre membres par exemple. Côté tourisme interne, les vacanciers privilégient les destinations à la montagne où la distanciation physique est plus facile à observer qu’à la mer.
Les périodes de confinement et de distanciation physique ont pourtant fait le bonheur des librairies, de celles en ligne surtout, puisque les ventes de livres ont considérablement augmenté, selon l’agence de presse Agerpres, qui cite une librairie en ligne. Durant le 7 premiers mois de l’année, les commandes en ligne des Roumains ont augmenté de 27% par rapport à la période similaire de l’année 2019. La littérature de fiction a dominé les ventes, la plupart des livres ayant été commandés à Bucarest, Timisoara, Cluj, Iasi et Brasov. La valeur moyenne d’une commande a elle aussi augmenté de 15% durant cette période pour frôler les 100 lei, soit un peu plus de 20 euros. Une conséquence économique positive et assez inattendue de la pandémie. (trad. Alex Diaconescu)