Inflation à la baisse, appartements moins chers
Le taux d’inflation a continué à baisser au mois de mai, même si les prix des denrées, des services et des marchandises non-alimentaires sont de plus en plus élevés. Selon l’Institut national de la statistique, le taux annuel d’inflation, rapporté le mois dernier par rapport au mois de mai 2022 a baissé de 11,23 % à 10,64 %. Egalement au mois de mai, mais par rapport au mois précédent, ce sont les tarifs des services qui ont augmenté le plus, de près de 1,1%, suivis par les prix des denrées, avec 0,8% et des marchandises non-alimentaires avec une hausse de 0,4%. D’autres majorations de prix ont été enregistrées dans le cas des fruits et légumes. Le prix des pommes de terre par exemple a augmenté en moyenne de 11% et celui des fruits frais de près de 4,7%. Pour ce qui est des services, ce sont les tarifs d’hébergement qui ont enregistré la hausse la plus élevée, soit 2,8%, suivis par les tarifs d’électricité, avec 2,2%. Le prix de certains produits a néanmoins baissé. Il s’agit du lait de vache avec une baisse de 5,7%, des carburants avec une réduction des prix de 2,6%, de l’huile comestible et des œufs.
Bogdan Matei, 14.06.2023, 10:00
Le taux d’inflation a continué à baisser au mois de mai, même si les prix des denrées, des services et des marchandises non-alimentaires sont de plus en plus élevés. Selon l’Institut national de la statistique, le taux annuel d’inflation, rapporté le mois dernier par rapport au mois de mai 2022 a baissé de 11,23 % à 10,64 %. Egalement au mois de mai, mais par rapport au mois précédent, ce sont les tarifs des services qui ont augmenté le plus, de près de 1,1%, suivis par les prix des denrées, avec 0,8% et des marchandises non-alimentaires avec une hausse de 0,4%. D’autres majorations de prix ont été enregistrées dans le cas des fruits et légumes. Le prix des pommes de terre par exemple a augmenté en moyenne de 11% et celui des fruits frais de près de 4,7%. Pour ce qui est des services, ce sont les tarifs d’hébergement qui ont enregistré la hausse la plus élevée, soit 2,8%, suivis par les tarifs d’électricité, avec 2,2%. Le prix de certains produits a néanmoins baissé. Il s’agit du lait de vache avec une baisse de 5,7%, des carburants avec une réduction des prix de 2,6%, de l’huile comestible et des œufs.
L’analyste économique Constantin Rudniţchi a affirmé au micro de la radio publique roumaine que le ralentissement de l’inflation encourageait les investissements et la croissance économique. Il table sur une réduction du taux d’inflation en dessous de la barre des 10% durant la seconde partie de l’année. Pourtant, un des dangers serait la majoration du salaire moyen brut jusqu’au-delà du taux d’inflation. Selon les chiffres du mois d’avril, fournis également par l’Institut national de la statistique, le salaire moyen net a augmenté en moyenne de 15% par rapport au même mois de l’année 2022. « La croissance des salaires que nous constatons déjà dans l’administration publique et dans l’Education nationale, donc l’arrivée sur le marché de 3 ou 4 milliards de lei cette année se traduit en fait par une possible flambée de l’inflation », avertit Constantin Rudniţchi. Reste à voir, selon l’analyste économique quel sera l’impact de l’introduction de cet argent dans la consommation. Et c’est toujours Constantin Rudniţchi qui avertit que la Roumanie risque d’entrer dans un cercle vicieux, dans lequel les majorations de salaire pourraient déterminer le retour ou bien le maintien du taux d’inflation à plus de 10%.
Au mois d’avril, le salaire moyen net en Roumanie a été de quelque 900 euros. Les salaires moyens les plus élevés sont à retrouver dans les TICs, avec plus de 2000 euros net par mois et les plus bas dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration, quelque 500 euros par mois. Les incertitudes macroéconomiques ont eu des répercussions aussi sur l’immobilier. Le prix des maisons et appartements dans les grandes villes a légèrement mais constamment baissé ces trois derniers mois de l’année. Cette évolution s’explique par la baisse du pouvoir d’achat de la population sur le fond d’inflation et par le coût plus élevé des crédits. La baisse des prix la plus importante, soit plus de 13%, concerne les apparts à trois pièces construits avant 1977, l’année du tremblement de terre dévastateur suite auquel les normes de construction antisismiques ont été revisitées.