Fête nationale marquée d’avance sous le signe de la collaboration et de l’unité
Les Roumains célèbrent la fête nationale le 1er décembre, date qui symbolise l’unité des esprits, de la langue et des valeurs. Ce fut en 1918 que l’Assemblée nationale d’Alba Iulia, dans le centre adoptait la résolution de l’Union des province historiques habitées par les Roumains – Transylvanie, Banat, Crisana et Maramures avec la Roumanie qui était constituée à l’époque uniquement par la Valachie et la Moldavie. Par conséquent c’est une journée durant laquelle les Roumains remémorent les efforts des leurs ancêtres pour réaliser l’unité nationale. Cette année, le Parlement de Bucarest a marqué d’une semaine d’avance la fête nationale de Roumanie, dans le cadre d’une réunion solennelle des sénateurs et députés.
Leyla Cheamil, 25.11.2021, 11:31
Les Roumains célèbrent la fête nationale le 1er décembre, date qui symbolise l’unité des esprits, de la langue et des valeurs. Ce fut en 1918 que l’Assemblée nationale d’Alba Iulia, dans le centre adoptait la résolution de l’Union des province historiques habitées par les Roumains – Transylvanie, Banat, Crisana et Maramures avec la Roumanie qui était constituée à l’époque uniquement par la Valachie et la Moldavie. Par conséquent c’est une journée durant laquelle les Roumains remémorent les efforts des leurs ancêtres pour réaliser l’unité nationale. Cette année, le Parlement de Bucarest a marqué d’une semaine d’avance la fête nationale de Roumanie, dans le cadre d’une réunion solennelle des sénateurs et députés.
Les élus nationaux ont évoqué le besoin d’unité, les disputes d’aujourd’hui, le patriotisme et les leçons du passé. Le grand absent de cette réunion a été le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, qui avait été invité à y participer, selon un mémorandum signé par la direction du Parlement. En l’absence du chef de l’Etat, une première dans l’histoire récente du pays, la réunion solennelle a été présidée par la vice-présidente du Sénat, la libérale Alina Gorgiu. Elle a appelé à l’unité et à la responsabilité dans une période marquée par la crise économique et sanitaire. « La Grande Union a été celle du peuple, elle a commencé comme une aspiration, puis des sacrifices inimaginables ont été nécessaires, mais les choses ne seraient jamais arrivées à ce point si au Parlement les partis et les hommes politiques auraient évité d’assumer des responsabilités ».
Pour sa part, le président de la Chambre des Députés le leader social-démocrate Marcel Ciolacu affirme que les politiciens actuels devraient renoncer aux orgueils et collaborer au bénéfice du pays. « L’intégralité de la classe politique a le devoir de stabiliser la Roumanie dans la période qui suit. Quels que soient les enjeux politiques ou électoraux, cette journée de fête nous rappelle que nous avons le devoir de collaborer entre nous » a affirmé Marcel Ciolacu.
Pour Beniamin Teodosiu, député de l’USR, cette année le 1er décembre le pays est plus divisé que jamais « Nous avons une Roumanie des politiciens, différente de la Roumanie des simples citoyens. Nous avons l’obligation de défendre la démocratie, les droits et les libertés fondamentales des citoyens, la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la Roumanie » a dit Beniamin Teodosiu.
Le représentant du parti ultranationaliste de l’AUR, Daniel Rusu qui a lui aussi appelé à l’unité, affirme que la fidélité envers le pays devrait être démontrée par des faits et non pas par des discours démagogiques sur le patriotisme. Enfin, le député de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie, Szabó Ödön, a déclaré qu’il fallait respecter les principes de la déclaration d’Alba Iulia visant à assurer l’identité ethnique des minorités nationales.
Le patriarche Daniel primat de l’église orthodoxe roumaine, mais aussi d’autres leaders religieux et actuels et anciens hauts responsables ainsi que les représentants des missions diplomatiques accrédités à Bucarest ont également participé à la réunion solennelle du Parlement de Bucarest.