En attendant l’arrivée du vaccin anti-COVID
Corina Cristea, 20.11.2020, 12:51
Renforcer la
coordination des Etats membres est une priorité, dans le contexte où la
dissémination du virus dans l’Union européenne reste inquiétante, a affirmé le
président roumain Klaus Iohannis, à la réunion en visioconférence du Conseil
européen. Le chef de l’Etat roumain a également souligné la nécessité d’une
campagne de communication publique efficace sur l’ensemble de l’UE, qui mette
en exergue les bénéfices de la vaccination anti-COVID-19. En Roumanie, la
stratégie de vaccination est en train d’être finalisée, a précisé le président
Iohannis, qui a aussi attiré l’attention sur le fait que la mise en œuvre d’une
telle stratégie aurait besoin d’une grande quantité de consommables médicaux. C’est
pourquoi il faudra prendre toutes les mesures pour éviter toute défaillance des
les chaînes d’approvisionnement. Par ailleurs, le président de la Roumanie a
également rappelé l’importance d’un échange régulier d’informations et de
bonnes pratiques en matière de stratégies et d’approches de dépistage de l’infection
au SARS-Cov-2, insistant sur le fait que la reconnaissance réciproque des tests
de dépistage faciliterait la libre circulation à l’intérieur de l’UE.
La
Roumanie recevra le vaccin anti-COVID en même temps que les autres Etats
européens, par étapes, l’immunisation sera gratuite, mais la vaccination ne
sera pas obligatoire, a expliqué le médecin immunologue Valeriu Gheorghiţă,
coordonnateur de la campagne nationale de vaccination anti-COVID. Il a précisé,
sur Radio Roumanie, que les Roumains seront informés des bénéfices du vaccin,
afin d’en convaincre le plus grand nombre de se faire vacciner. « A
cette étape de la vaccination pour éteindre cette pandémie, nous parlons de
vaccins offerts gratuitement et de vaccination sur la base du volontariat. Mais
nous souhaiterions tous que la décision de se faire vacciner ou non soit prise
suite à une information correcte, de sources officielles et crédibles. », a-t-il précisé.
La première étape de la
campagne de vaccination concerne les personnels du système de santé, auxquels
s’ajoutent ceux de l’infrastructure nécessaire au fonctionnement de l’Etat et,
en fonction de la disponibilité des vaccins, les catégories de population
vulnérables. Seulement 30% des Roumains se feraient vacciner immédiatement
contre le nouveau coronavirus, indique un sondage réalisé par le Groupe
d’études sociales et comportementales Avangarde. Autres 36% attendraient un certain
temps, pour voir les effets du vaccin sur les gens qui l’ont accepté, tandis
qu’un quart des sondés ont répondu « absolument non ». Dans cette
dernière catégorie, 36% des répondants ont des certificats d’études inférieurs
au lycée, 40% possèdent un diplôme de baccalauréat et le reste ont fait des études Bac+. Quant à l’existence du virus, 76% des Roumains ayant participé
au sondage croient qu’il est réel, tandis que 12% considèrent que c’est quelque
chose d’inventé. (Trad. : Ileana Ţăroi)