Données économiques encourageantes
Roxana Vasile, 19.05.2021, 12:15
Après la publication des
données de l’INS et d’Eurostat, le premier ministre libéral Florin Cîțu a parlé
de la relance économique la plus rapide de l’histoire, en tant que réponse à la
plus grave crise de la dernière centaine d’années. Et lui d’ajouter que le
gouvernement de la coalition de centre-droit qu’il dirige préparait de
nouvelles mesures pour rendre l’économie de l’après-pandémie plus forte et plus
compétitive. « Pour les prochaines années, nous nous attendons à une
croissance qui pulvérise toutes les estimations », a conclu le chef de l’Exécutif
roumain. L’analyste économique Aurelian Dochia considère lui aussi que les chiffres
sont meilleurs que prévus. « Nous touchons déjà le niveau maximum
atteint par l’économie roumaine au premier trimestre de 2020. Nous avons donc
récupéré la perte enregistrée en 2020 et les perspectives pour 2021 ciblent le
pic de nos estimations. », a dit l’analyste économique.
Dans l’opposition, le chef du Parti social-démocrate, Marcel
Ciolacu, estime qu’en réalité c’est l’effondrement du pouvoir d’achat des
Roumains qui est historique. Pour soutenir son affirmation, il donne l’exemple
des factures d’électricité plus chères de 17%, du prix des carburants plus
élevé de 9%, des prix « jusqu’au ciel » des produits alimentaires et
une inflation de plus de 3%, qui – dit-il – « a émietté les revenus, déjà
gelés par le premier ministre Cîțu ». Mihai Fifor, ancien ministre social-démocrate
de la défense, remarque lui aussi, dans un communiqué de presse, que derrière
la croissance économique du premier trimestre de cette année par rapport à
celle du dernier trimestre de l’année passée, se cache l’indicateur réellement
pertinent, qui est la comparaison entre les trois premiers mois de 2021 et de 2020.
Ce qui est une performance aux yeux du premier ministre Florin Cîţu, renchérit Mihai
Fifor, n’est en réalité que « le pire résultat de l’évolution économique
sur un premier trimestre des cinq dernières années, pire même que celui de l’année
dernière, quand la Roumanie avait mis en place le confinement ». (Trad.
Ileana Ţăroi)