Disputes politiques autour du PNRR
Daniela Budu, 14.05.2021, 12:10
Il a assuré les interlocuteurs européens que la Roumanie
mettrait en œuvre les réformes contenues dans le programme économique de l’exécutif,
dans la stratégie fiscale et budgétaire, ainsi que dans le programme de
convergence. Le ministre des fonds européens, Cristian Ghinea, affirme,
lui-aussi, que la visite à Bruxelles a atteint tous ses objectifs. Selon lui,
les deux parties ont tiré au clair et agréé les réformes majeures, décidant que
la Roumanie allait demander le montant entier de 29 milliards d’euros. Le
ministre des fonds européens précise que Bucarest s’est engagé à mener une
politique soutenable et mature en matière de réforme des retraites, y compris
des retraites dites spéciales. Et lui d’ajouter qu’une réforme des compagnies d’État
aura également lieu, tandis que, dans l’administration publique, les
suppléments salariaux seront limités et liés à des objectifs d’activité précis.
Tandis que le premier ministre Florin Cîţu déclare qu’il aura des discussions
avec les représentants de l’opposition sociale-démocrate afin d’obtenir le
soutien de celle-ci à l’adoption du document final au Parlement, le président
du PSD, Marcel Ciolacu, affirme que le PNRR « est loin d’être prêt ».
Et lui d’ajouter que « le pouvoir ne peut pas cacher l’échec de la visite
à Bruxelles ». « Ils n’en ont pas ramené un plan finalisé. Par
exemple, on y trouve des réductions importantes pour les pouvoirs locaux et
pour l’éducation. Mais le plus gros problème vient du fait qu’ils n’ont pas
réussi à convaincre l’exécutif européen de leur capacité à mettre en œuvre le
PNRR d’ici 2026 », a encore dit Marcel Ciolacu. Rappelons que le PSD a bloqué
le vote sur l’augmentation de la contribution de la Roumanie au budget de l’UE,
exigeant en contrepartie que le PNRR soit présenté et débattu au Parlement. (Trad.
Ileana Ţăroi)