Des mesures contre le trafic de drogue et la traite d’être humains
La ministre roumaine de la Justice, Alina Gorghiu, a demandé ladoption urgente des projets concernant la lutte contre le trafic et la consommation de drogue
Mihai Pelin, 29.01.2024, 13:59
C’est à partir du 1er février que la première
session du Parlement de l’année débute à Bucarest. La ministre de la Justice
Alina Gorghiu a demandé l’adoption en procédure d’urgence des projets de loi
visant la lutte contre le trafic et la consommation de drogue. Elle a également
précisé qu’à l’heure où l’on parle il y a trois initiatives clés pouvant
conduire à la réduction de ce phénomène inquiétant.
Le Registre
des trafiquants de drogue
La première concerne la création d’un Registre des
trafiquants de drogue. Selon cette initiative, qui est à l’heure où l’on parle sur
la table de la Chambre des Députées, soit l’organisme décisionnel sur ce sujet,
les institutions de l’Etat surveilleront les trafiquants de drogue en temps
réel. Par conséquent, il sera beaucoup plus difficile pour les trafiquants de
mener des actions qui conduiraient à la violation de la loi.
La loi
« 2 Mai »
Le deuxième projet est également bloqué à la Chambre des
Députés. Il est connu sous le nom de « 2 Mai » après que, l’été
dernier, près du petit village de « 2 Mai » au bord de la mer Noire,
un garçon drogué âgé de 19 ans a percuté avec son automobile un groupe de
jeunes qui marchaient en marge de la rue. Événement qui a causé la mort des
deux personnes. Auparavant, le chauffeur avait été arrêté deux fois, mais il a
été relâché depuis le siège de la Police sans être testé pour la consommation
de drogue. Qui plus est, on a trouvé de la drogue dans sa voiture, qui n’avait
ni l’assurance responsabilité civile automobile obligatoire valide. Ce projet
de loi prévoit que tous les trafiquants de la catégorie « drogue à grand
risque » ne reçoivent plus une peine de prison avec sursis, mais directement
une peine de prison ferme.
Créer des
centres de désintoxication et de réhabilitation
Quant au dernier, celui-ci prévoit la création des
centres de désintoxication et de réhabilitation pour les personnes dépendantes
à la drogue, dans toutes les régions en développement de la Roumanie. Le projet
se trouve sur la table du Sénat.
Récemment, à Targu Mures (dans le centre du pays), le
premier centre privé de traitement des dépendances, destiné aux personnes qui
consomment de la drogue a ouvert ses portes. Les services incluent des
traitements pour la dépendance à la cocaïne, la réhabilitation des alcooliques,
des addictions aux jeux d’argent, au sexe, à internet et même au shopping.
Des actions
contre le trafic de drogue et la traite d’êtres humains
Selon
le ministre roumain des Affaires intérieures, Catalin Predoiu, en Roumanie la
lutte contre le trafic de drogue reste une priorité et la Police Roumaine fera
des actions concrètes en ce sens. L’année dernière, les policiers de la Police
Roumaine engagés dans la lutte contre le crime organisé aux côtés des
procureurs du Parquet antiterrorisme ont déroulé presque 900 actions opératives
visant le combat du trafic de drogue. Ils ont fait des milliers de perquisitions
de domicile et ont déstructuré des dizaines de groupes criminels organisés. Qui
plus est, on a confisqué 1 179 kilogrammes de drogue et on a enquêté sur plus
de 4 000 personnes, dont on a envoyé en justice plus de 2 500. En 2023, on a également
organisé 187 actions opératives visant la lutte contre la traite d’être
humains. 35 groupes criminels organisés ont été déstructurés et 465 personnes ont
été envoyées en justice pour avoir commis presque 1 700 infractions. Parmi les
1 300 enquêtes pénales dans lesquelles la Direction de lutte contre la
criminalité organisée a effectué des investigations au cours de l’année
dernière, une moitié ont visé des actions de trafic d’êtres humains.