Des mécontentements à cause des céréales ukrainiennes
Mihai Pelin, 13.09.2023, 12:43
L’Ukraine est devenue complètement dépendante des
routes alternatives de l’Union européenne pour ses exportations de céréales,
après que la Fédération de Russie s’est retirée, en juillet, d’un accord s’étendant
sur une année, qui avait permis le transport des céréales ukrainiennes en sécurité
via les ports à la mer Noire, qui sont actuellement soumis à des frappes
russes. Par conséquent, les fermiers des états voisins – soit la Pologne, la
Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Slovaquie – se sont confrontés à une
compétition plus importance et à de sérieux blocages sur leurs propres marchés.
Dans ce contexte, il ya des pressions pour l’extension
de l’interdiction, qui serait valable jusqu’à ce vendredi. L’Exécutif européen
a annoncé, en mai, « des mesures préventives temporaires » qui visaient
interdire la vente de céréales dans les cinq états, mais qui permettait, en
même temps, le transit sur leur territoire vers des marchés extracommunautaires,
principalement vers l’Afrique. La Commission a alloué 156 millions d’euro pour
dédommager les agriculteurs de l’UE touchés et a prévu presque 1,9 milliards
d’euro pour renforcer les routes alternatives.
Plus de 60 % des céréales ukrainiennes qui
transitent l’UE passent via la Roumanie, où les associations de fermiers ont menacé
d’organiser des protestations si l’interdiction était annulée. Le Ministre
roumain de l’agriculture, Florin Barbu, a suggéré à la Commission d’instituer
un système de subventions au transit des produits agricoles ukrainiens en
dehors du bloc communautaire. A son avis, les mesures restrictives ont eu un
effet positif pour le marché des céréales de Roumanie. La guerre en Ukraine a
obligé les agriculteurs locaux d’exporter leurs céréales quel que soit leur
prix. Et pourtant, en Europe les couts de ces produits sont plus bas parce qu’ils
sont exemptés de droits de douane, ce qui a conduit à une compétition déloyale.