Des candidats proposés pour prendre les rênes des parquets
Ştefan Stoica, 22.01.2020, 12:55
Gabriela Scutea, proposée pour occuper le fauteuil de
procureur en chef du Parquet près la Haute Cour de Cassation et de Justice, a
eu, selon le ministre, la meilleure évolution et le dossier professionnel le
plus solide. Elle a montré un bon niveau de connaissances, de vision, de force
et de substance professionnelle, elle a présenté le meilleur projet, qui couvre
entièrement l’administration et la construction interne, ainsi que la
représentation externe du Ministère public, a souligné le ministre Cătălin
Predoiu. Gabriela Scutea a identifié les vulnérabilités de la structure, dont
la durée assez longue des enquêtes dans les affaires économiques et financières
et le blocage dans lequel se trouve la Police judiciaire.
A la tête de la DNA est
proposé Crin Bologa, un procureur dans lequel le ministre de la justice voit un
garant de la continuation soutenue de la lutte contre la corruption, dans le
respect des droits et des garanties processuelles. Crin Bologa devrait
développer l’héritage gratifiant de Laura Codruţa Kövesi, l’ancien cheffe de
parquet dont les mérites professionnels lui ont gagné du prestige au-delà des
frontières nationales et l’ont propulsée à la tête du nouveau Parquet européen,
en dépit du sabotage qu’elle a subi de la part de l’ancien gouvernement
social-démocrate.
Le ministre de la justice, Cătălin Predoiu, a aussi annoncé
qu’il proposait Giorgiana Hosu en tant que procureur-en-chef de la Direction
d’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme. La DIICOT
a cette particularité de dérouler des enquêtes transfrontalières et, de ce
fait, de s’appuyer sur une coopération interinstitutionnelle nationale et
internationale, Giorgiana Hosu maîtrisant le mieux ces axes, a précisé le
ministre. Elle a présenté un projet extensif, elle a eu une présentation
équilibrée, soutenue par une excellente connaissance des problèmes et de
l’activité de la DIICOT, a argumenté le ministre.
Ces propositions doivent
recevoir l’avis du Conseil supérieur de la magistrature, et ce sera le
président Klaus Iohannis qui désignera les titulaires des fonctions. Tout comme
la plupart des procureurs, dotés d’intégrité et de compétence, les candidats
mentionnés considèrent que la Section pour l’investigation des infractions de
justice, créée pendant l’administration sociale-démocrate, est une offense à
l’adresse des magistrats ou, pire, un moyen d’intimidation. C’est la raison
pour laquelle le gouvernement libéral réfléchit très sérieusement à supprimer
ladite structure. (Trad. Ileana Ţăroi)