Débats sur le Plan national pour la reprise et la résilience
La Roumanie a mieux fait face à la récession engendrée par la pandémie que la moyenne européenne, avec une baisse du Produit intérieur brut de seulement 5% contre plus de 6% dans le reste de l’espace communautaire, a déclaré mardi le commissaire à l’Économie Paolo Gentiloni lors d’un débat sur le Plan national pour la reprise et la résilience de la Roumanie. Il a également déclaré que les perspectives de croissance de notre pays étaient bonnes, mais a souligné que la viabilité des finances publiques restait préoccupante. La Roumanie, comme la plupart des Etats européens, place de grands espoirs en ce plan de relance après la crise économique et sociale provoquée par la pandémie.
Eugen Coroianu, 24.03.2021, 12:13
La Roumanie a mieux fait face à la récession engendrée par la pandémie que la moyenne européenne, avec une baisse du Produit intérieur brut de seulement 5% contre plus de 6% dans le reste de l’espace communautaire, a déclaré mardi le commissaire à l’Économie Paolo Gentiloni lors d’un débat sur le Plan national pour la reprise et la résilience de la Roumanie. Il a également déclaré que les perspectives de croissance de notre pays étaient bonnes, mais a souligné que la viabilité des finances publiques restait préoccupante. La Roumanie, comme la plupart des Etats européens, place de grands espoirs en ce plan de relance après la crise économique et sociale provoquée par la pandémie.
30 milliards d’euros ont été alloués par Bruxelles à notre pays, et le gouvernement de centre-droit a fixé comme domaines prioritaires d’investissement l’infrastructure routière et ferroviaire, la construction de nouveaux hôpitaux, la modernisation des écoles et la numérisation. Le ministre des Projets européens, Cristian Ghinea, a également évoqué la réforme du régime des retraites et du système fiscal, une nouvelle gouvernance des écoles, des mesures visant à stimuler l’embauche de la main-d’œuvre qui travaille au noir, pour la hisser dans le domaine de la légalité. Il a souligné que le plan, tel qu’il est aujourd’hui, a équilibré les exigences en matière d’environnement et de numérisation, mais il répond également au problème des infrastructures de transport de la Roumanie. M. Ghinea a également indiqué que le plan pour la reprise et la résilience comprend aussi des réformes juridiques. Il faut dire que le budget européen commun, mais aussi le mécanisme de relance, ont un nouveau mécanisme assorti, qui conditionne l’octroi des fonds à la situation de l’Etat de droit, a expliqué Cristian Ghinea. Le commissaire Gentiloni a toutefois mis en garde qu’une nouvelle formule de critères et d’objectifs intermédiaires devait être respectée afin d’accéder aux fonds du mécanisme de relance, ce qui n’est pas simple, étant donné que la Roumanie n’a pas une bonne tradition dans l’absorption des fonds européens en général. Il a laissé entendre que si nous souhaitons que le Plan soit efficace, les fonds ne devraient pas être répartis sur un trop grand nombre de projets, car cela rendra les montants absorbés plus petits et, par conséquent, ils auront moins d’impact.
Les sociaux-démocrates, d’opposition, estiment que le Plan national pour la reprise et la résilience devrait être débattu de manière transparente au Parlement. Ils font valoir que le document proposé par le gouvernement est dépourvu de la vision stratégique exigée par l’Union européenne. Sorin Grindeanu, premier vice-président du PSD, affirme que le plan n’est pas fondé sur une étude d’impact, qu’il ne prévoit pas de mesures cohérentes avec des objectifs clairs à atteindre pour chaque domaine et qu’il n’assure pas un développement local équilibré au niveau national. Le président Klaus Iohannis a déclaré la semaine dernière que ce plan était une chance majeure pour le développement du pays, une opportunité qui permettra à l’économie ainsi qu’à la société roumaine une plus grande résilience en cas de crises futures.
(Trad. : Ligia)