Débats autour de la réforme de la Justice
« L’indépendance
de la Justice est un principe que tout le monde doit respecter et cela doit
rester ainsi à l’avenir aussi », a déclaré mercredi le président Klaus
Iohannis, lors de la présentation du rapport d’activité de la Haute Cour de cassation
et de justice pour l’année 2020. Il y a une année, le chef de l’Etat soulignait
que la société avait soutenu les magistrats par des protestations dans la rue,
s’opposant ainsi aux tentatives de subordination politique auxquelles la
Justice roumaine a été soumise. Et pourtant, le système de justice a toujours
besoin de plusieurs réformes afin de respecter les recommandations européennes,
affirme le président Klaus Iohannis. Ecoutons-le : « En 2020, les citoyens
ont exprimé sans aucun équivoque leur choix en faveur de la réforme et du
renforcement des principes de l’Etat de droit. Dans ce contexte, une nouvelle analyse
des lois de la Justice ne peut pas être remise à plus tard. Je suis confiant
que bientôt, le cadre qui réglemente l’activité de la Justice roumaine
redeviendra prédictible, en parfait accord avec les normes d’un Etat européen »,
a déclaré Klaus Iohannis.
Daniela Budu, 04.03.2021, 10:53
« L’indépendance
de la Justice est un principe que tout le monde doit respecter et cela doit
rester ainsi à l’avenir aussi », a déclaré mercredi le président Klaus
Iohannis, lors de la présentation du rapport d’activité de la Haute Cour de cassation
et de justice pour l’année 2020. Il y a une année, le chef de l’Etat soulignait
que la société avait soutenu les magistrats par des protestations dans la rue,
s’opposant ainsi aux tentatives de subordination politique auxquelles la
Justice roumaine a été soumise. Et pourtant, le système de justice a toujours
besoin de plusieurs réformes afin de respecter les recommandations européennes,
affirme le président Klaus Iohannis. Ecoutons-le : « En 2020, les citoyens
ont exprimé sans aucun équivoque leur choix en faveur de la réforme et du
renforcement des principes de l’Etat de droit. Dans ce contexte, une nouvelle analyse
des lois de la Justice ne peut pas être remise à plus tard. Je suis confiant
que bientôt, le cadre qui réglemente l’activité de la Justice roumaine
redeviendra prédictible, en parfait accord avec les normes d’un Etat européen »,
a déclaré Klaus Iohannis.
Il a précisé que 2020 avait été une année difficile
pour toutes les institutions de l’Etat et que des idées, des solutions et des
pratiques novatrices ont dû être identifiées. La crise générée par la pandémie
de Covid-19 a imposé une réponse urgente, y compris dans le système judiciaire,
et c’est pourquoi tous les processus de numérisation ont été accélérés, a ajouté
le chef de l’Etat. Il a souligné que : « Il faut organiser d’amples
débats au sein du Parlement, auxquels doivent participer non seulement les
représentants des professions impliquées dans l’acte de justice, mais aussi des
représentants du milieu universitaire et des professionnels du domaine des
droits de l’homme. J’espère que, suite à
ce dialogue, les interventions législatives controversées des dernières années
soient corrigées et que des solutions adaptées aux nouvelles réalités
juridiques et sociales soient adoptées », a déclaré le président Klaus
Iohannis.
Pour sa part, la présidente de la Haute Cour de cassation et de justice,
le juge Corina Corbu, a dit que durant cette période de pandémie, ses collègues
ont dû solutionner plus de dossiers qu’en 2019, même s’ils s’étaient confrontés
à l’absence de l’espace, au volume élevé de travail et aux nombreux départs à
la retraite. Corina Corbu : « Cette
qualité de Juge à la Haute Cour de cassation et de justice n’est pas une
position confortable. La surcharge psycho-émotionnelle, le besoin de préserver
constamment un haut niveau de formation professionnelle, la possibilité de se
voir confronter à des critiques parfois véhémentes dans l’espace public sont
inhérentes à cette haute dignité. Le problème du départ à la retraite des juges
de la plus haute Cour de justice de Roumanie demeure pour moi une raison de
tristesse. La Haute Cour de cassation et de justice perd des juges qui arrivent
à l’âge auquel on considère partout dans le monde qu’un magistrat a réussi à
acquérir la sagesse et le raffinement juridique nécessaires pour statuer en
dernière instance, dans le cadre d’une juridiction suprême », a déclaré la
présidente de la Haute Cour. Elle souhaite que cette année l’institution
qu’elle dirige devienne plus moderne, plus efficace et plus ouverte aux besoins
du citoyen lambda. Enfin, elle espère aussi que les institutions de l’Etat
soient plus ouvertes aux problèmes de la Justice.
(trad. Alex Diaconescu)