Commémoration de l’Holocauste
Voici trois quarts de siècle, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, les derniers détenus du camp nazi d’Auschwitz-Birkenau, dans le sud de la Pologne, étaient mis en liberté. Ce camp, considéré la fabrique de mort la plus sinistre, avait été spécialement conçu, en 1940, pour éliminer les ennemis réels ou imaginaires. Il était devenu le lieu emblématique d’application de la soi-disant « solution finale » par laquelle le régime hitlérien voulait exterminer les Juifs d’Europe. Selon les statistiques, en moins de cinq ans, plus d’un million de personnes, des Juifs pour la plupart, ont été tuées à Auschwitz-Birkenau. Six millions de Juifs ont péri pendant la Deuxième Guerre mondiale, victimes de l’Allemagne et de ses satellites. Plusieurs centaines de milliers étaient originaires de Roumanie. Une partie ont été déportés en Transnistrie (est) par le régime pro-allemand du maréchal Ion Antonescu. D’autres ont été envoyés directement dans les camps nazis d’extermination par les fascistes hongrois qui occupaient une partie de la Transylvanie (centre).
Bogdan Matei, 27.01.2020, 12:37
Voici trois quarts de siècle, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, les derniers détenus du camp nazi d’Auschwitz-Birkenau, dans le sud de la Pologne, étaient mis en liberté. Ce camp, considéré la fabrique de mort la plus sinistre, avait été spécialement conçu, en 1940, pour éliminer les ennemis réels ou imaginaires. Il était devenu le lieu emblématique d’application de la soi-disant « solution finale » par laquelle le régime hitlérien voulait exterminer les Juifs d’Europe. Selon les statistiques, en moins de cinq ans, plus d’un million de personnes, des Juifs pour la plupart, ont été tuées à Auschwitz-Birkenau. Six millions de Juifs ont péri pendant la Deuxième Guerre mondiale, victimes de l’Allemagne et de ses satellites. Plusieurs centaines de milliers étaient originaires de Roumanie. Une partie ont été déportés en Transnistrie (est) par le régime pro-allemand du maréchal Ion Antonescu. D’autres ont été envoyés directement dans les camps nazis d’extermination par les fascistes hongrois qui occupaient une partie de la Transylvanie (centre).
Cérémonies religieuses et laïques, symposiums, galas de film et expositions ont honoré, à Bucarest et en province, les victimes de la Shoah de Roumanie. Participant, lundi, aux cérémonies d’Auschwitz, organisées sous le patronage du président polonais Andrzej Duda, le premier ministre roumain, Ludovic Orban, soulignait que ces cérémonies sont « un exercice nécessaire de souvenir, de compassion et censé préserver une conscience vive ». Le chef du gouvernement de Bucarest pense qu’« aujourd’hui, 75 années après la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, le monde peut être considéré solidaire dans la lutte contre l’antisémitisme, le racisme, la xénophobie et l’intolérance ». Le chef du cabinet de Bucarest ajoutait que « la Roumanie, par elle-même, mais aussi en tant que membre de l’Union européenne, mène une politique de tolérance entre les hommes, de non-discrimination et de paix, restant active dans le processus de conservation de la mémoire de l’Holocauste ». Venus des quatre coins du monde, plus de 200 survivants de la Shoah se sont joints aux responsables politiques sur les lieux de l’ancien camp nazi.
La semaine dernière, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, s’est compté parmi la cinquantaine de chefs d’Etats et de gouvernements qui ont participé, en Israël, au forum international consacré à la commémoration des victimes de la Shoah. Le président Iohannis a également eu un entretien bilatéral avec son homologue israélien, Reuven Rivlin, qu’il a assuré que la Roumanie continuerait de soutenir la préservation de la mémoire de l’Holocauste, la lutte contre l’antisémitisme, la prévention de la discrimination et de toute forme de violence. La participation du président à cet événement compte dans la série des démarches entreprises par l’Etat roumain pour promouvoir les valeurs européennes, la tolérance et le respect des droits et libertés fondamentales, a précisé l’Administration présidentielle de Bucarest.
(Trad.: Ligia)