Baisse de l’inflation en Roumanie
Le taux annuel d’inflation continuera à baisser en Roumanie d’une manière accélérée dans les mois à venir, annonce la Banque centrale roumaine. L’institution affirme pourtant que toute une série d’incertitudes et de risques existent toujours dans le contexte de la guerre en Ukraine, mais aussi sur la toile de fond de la politique fiscale de Roumanie, qui doit mélanger le besoin de réduire le déficit budgétaire aux mesures d’appui de la population et de l’économie.
România Internațional, 05.04.2023, 12:30
Le taux annuel d’inflation continuera à baisser en Roumanie d’une manière accélérée dans les mois à venir, annonce la Banque centrale roumaine. L’institution affirme pourtant que toute une série d’incertitudes et de risques existent toujours dans le contexte de la guerre en Ukraine, mais aussi sur la toile de fond de la politique fiscale de Roumanie, qui doit mélanger le besoin de réduire le déficit budgétaire aux mesures d’appui de la population et de l’économie.
La Banque centrale roumaine a décidé de maintenir son taux directeur à 7% par an, afin de limiter la progression des mensualités aux crédits. C’est de cet indicateur que dépend la quantité de monnaie en circulation, le taux de change, les taux d’intérêt sur le marché, tout comme d’autres leviers utilisés pour réaliser les objectifs de la politique économique. C’est la première réunion de la direction de la Banque centrale roumaine qui maintient inchangé le taux directeur depuis deux ans déjà, étant donné que celui-ci n’a fait que progresser sans interruption depuis novembre 2021.
L’analyste financier Adrian Codîrlasu affirme que la décision était anticipée et qu’elle n’aurait aucun impact significatif sur les taux d’intérêt perçus actuellement par les banques. Adrian Codîrlaşu : « En fait, aucune décision de politique monétaire n’a été adoptée et les marchés s’en attendaient. Par conséquent, l’impact sur l’évolution des taux d’intérêt sur le marché monétaire est extrêmement réduit. Ils sont à la baisse mais l’indicateur ROBOR, soit le taux d’intérêt sur le marché interbancaire, ne devrait pas baisser en dessous la barre des 6%. Par conséquent, ce n’est que dans le cas des échéances longues que les mensualités pourraient baisser, une fois le processus désinflationniste confirmé. L’indicateur de référence pour les crédits à la consommation a atteint au cours de ce trimestre sa valeur maximale. A commencer par le prochain trimestre, il devra baisser légèrement, de 5,98 % peut être vers 5,93 – 5,94. Une baisse des taux d’intérêt serait possible l’année prochaine, lorsque la Banque centrale roumaine opérera probablement la première réduction du taux directeur. » a expliqué l’analyste Adrian Codîrlasu.
Selon les évaluations actuelles, le taux annuel d’inflation devrait accélérer son évolution à la baisse au cours des prochains mois. Et pourtant, toute une série de risques et d’incertitudes persistent dans l’économie roumaine. Adrian Codîrlasu en explique deux : « Le principal risque est la guerre, qui peut engendrer d’autres surprises négatives dans cette région et même à travers l’UE. L’OPEP Plus, c’est-à-dire Organisation des pays exportateurs de pétrole plus la Russie a annoncé une baisse de la production de pétrole, afin de faire augmenter le prix sur les marchés internationaux. Cette annonce pourrait faire augmenter l’inflation si le prix demeure élevé ou bien si cette opération est mise en pratique et le prix du pétrole augmente réellement. Donc l’énergie demeure un facteur de vulnérabilité, tout comme les incertitudes liées à la guerre. » explique Adrian Codîrlasu.
Et ce sont toujours des incertitudes et des risques qui résultent des turbulences enregistrées par les systèmes bancaires des Etats Unis et de la Suisse, qui pourraient avoir des conséquences négatives sur les économies des Etats développés et de la perception des risques en Europe centrale et de l’est, qui a comme conséquence la majoration des coûts du crédit.