Avertissements sur les finances publiques
Dès son installation dans le fauteuil de
ministre des Finances, Florin Cîţu a annoncé que la situation du budget de l’Etat
était inquiétante et qu’il présentera la semaine prochaine les chiffres à jour
de l’exercice budgétaire en cours. Florin Cîţu : « L’exécution
du budget de l’état est inquiétante. A neuf mois nous avons un déficit qui
dépasse les 2,6%. A mon avis, le déficit augmentera à dix mois, ce qui confirme
nos plus grandes craintes de ces deux dernières années. Il faut faire le
collectif budgétaire avant le 30 novembre, et ça arrivera très vite. Il faudra
aussi préparer le budget 2020, autant que possible avant la fin de l’année. Il
y a également un autre problème : la réduction du nombre de cabinets de 28
à 16 demandera une modification du projet de budget actuellement au
ministère. »
Daniela Budu, 07.11.2019, 12:34
Dès son installation dans le fauteuil de
ministre des Finances, Florin Cîţu a annoncé que la situation du budget de l’Etat
était inquiétante et qu’il présentera la semaine prochaine les chiffres à jour
de l’exercice budgétaire en cours. Florin Cîţu : « L’exécution
du budget de l’état est inquiétante. A neuf mois nous avons un déficit qui
dépasse les 2,6%. A mon avis, le déficit augmentera à dix mois, ce qui confirme
nos plus grandes craintes de ces deux dernières années. Il faut faire le
collectif budgétaire avant le 30 novembre, et ça arrivera très vite. Il faudra
aussi préparer le budget 2020, autant que possible avant la fin de l’année. Il
y a également un autre problème : la réduction du nombre de cabinets de 28
à 16 demandera une modification du projet de budget actuellement au
ministère. »
Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur
Isărescu, s’est aussi montré préoccupé par la possible dégradation du déficit
budgétaire. Il a néanmoins exprimé son espoir que les choses n’iront pas dans
cette direction. Selon la Banque nationale de Roumanie, les incertitudes et les
risques liés à l’inflation dépendent des politiques futures, surtout dans le
contexte des élections de 2019 et 2020. Il s’agit notamment de la politique
fiscale et de la politique des revenus.
Mugur Isărescu affirme qu’il faut
trouver des solutions viables, qui n’accentuent pas les déséquilibres : « Nous
sommes conscients qu’il est difficile de sortir d’une politique procyclique de
trois ans. Ca s’est traduit par des croissances de 4%, 5% et 7%, et il y a
aussi eu des déficits à la limite des 3%, alors que nous devions avoir des
déficits moindres. Il est difficile de sortir de cette politique, mais ce n’est
pas impossible et nous aurons des discussions avec le gouvernement dans ce
sens. Le fait de nous dire inquiets ne signifie pas que nous sommes alarmés. »
D’autre part, les institutions financières
internationales se montrent optimistes quant à l’évolution de l’économie
roumaine. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD),
par exemple, a revu à la hausse ses prévisions de croissance économique d’ici
la fin de l’année et a maintenu au même niveau le taux de croissance du PIB.
Selon un rapport de l’organisation, l’économie roumaine devrait connaître une
hausse de 4% en 2019, supérieure donc à l’avancée de 3,2% préconisée dans un
premier temps. Ce même rapport montre la hausse du taux d’inflation en
Roumanie, qui a grimpé de 3,3% en décembre dernier à 3,9% au premier semestre
de l’année courante, dépassant donc la cible d’inflation de la Banque centrale roumaine.
Quant au Fonds Monétaire International, celui-ci recommande à la Roumanie de
préserver une politique monétaire restrictive censée contrôler les pressions
inflationnistes, lit-on dans un des rapports régionaux du FMI à destination de
l’Europe. Le mois dernier, le grand bailleur de fonds a révisé à la hausse ses
prévisions de croissance de l’économie roumaine pour cette année, de 3,1 à 4%
de croissance. (Trad. Elena Diaconu et Ioana Stăncescu)