Appel du président de l’Académie Roumaine
Dans cette période tellement difficile, nous sommes tous
en quête de paroles de soutien auprès de ceux qui ont plus d’expérience de vie,
dont le président de l’Académie Roumaine, Ioan-Aurel Pop, qui tente de faire
le point sur la situation et d’en tirer quelques conclusions. Dans un message
posté sur Facebook, il écrit : « Ce malheur est arrivé dans nos vies et
nous ne savons pas quoi en faire. Certains se lamentent, pensent que c’est la
fin du monde, pensent aux prédictions de Nostradamus. D’autres clament leur
audace, affirment n’avoir peur de rien, mais personne ne sait ce qui se
cache vraiment à l’intérieur de leurs âmes. La plupart d’entre nous, on se
tait, on regarde autour de nous et on a du mal à croire à nos yeux. »
Roxana Vasile, 19.03.2020, 13:30
Dans cette période tellement difficile, nous sommes tous
en quête de paroles de soutien auprès de ceux qui ont plus d’expérience de vie,
dont le président de l’Académie Roumaine, Ioan-Aurel Pop, qui tente de faire
le point sur la situation et d’en tirer quelques conclusions. Dans un message
posté sur Facebook, il écrit : « Ce malheur est arrivé dans nos vies et
nous ne savons pas quoi en faire. Certains se lamentent, pensent que c’est la
fin du monde, pensent aux prédictions de Nostradamus. D’autres clament leur
audace, affirment n’avoir peur de rien, mais personne ne sait ce qui se
cache vraiment à l’intérieur de leurs âmes. La plupart d’entre nous, on se
tait, on regarde autour de nous et on a du mal à croire à nos yeux. »
Dans son message, Ioan-Aurel Pop constate que les
Roumains ont quand même trouvé quelques remèdes contre le pessimisme, mais précise
que ce ne sont que des palliatifs : on rit aux blagues et aux vidéos reçus
via les réseaux sociaux, on se console en pensant que ce n’est pas la première
catastrophe que l’humanité doit affronter et qu’à chaque fois la vie a gagné ;
ou bien on pense qu’à quelque chose malheur est bon, par exemple on respire un
air plus pur dans les grandes villes. D’autres, n’ont pas le temps de s’amuser.
Comme les Roumains vivant à l’étranger par exemple : « Epuisés par la
vie trépidante, par la course quotidienne, ayant perdu leurs emplois éphémères,
humiliés par l’argent difficilement gagné, effrayés par le risque de quitter ce
monde parmi des étrangers, ces Roumains rentrent au pays », écrit le président
de l’Académie Roumaine.
Toutefois, à son avis, ce n’est pas le moment de se
lamenter, mais de penser plutôt à ce que nous avons gagné en termes de
communication, de dialogue et d’humanité. En égale mesure, ce sont la loi et
l’ordre qui doivent régner maintenant dans la vie publique. Les décideurs politiques
doivent parler pour être compris par tout un chacun, montrer de l’empathie pour
le drame de la population et partager son espoir. Ce qui plus est, ils doivent être
de vrais leaders et prendre les bonnes mesures. S’ils ne peuvent pas ou ne
savent pas comment le faire, alors c’est grave, car le peuple a besoin d’être
bien guidé.
« Peut-être, après ce grand défi, saurions-nous mieux
organiser notre vie individuelle et sociale, deviendrions-nous meilleurs et
plus correctes, partagerions-nous le meilleur de notre âme avec le reste du
monde et du pays », conclut le président de l’Académie Roumaine. Effectivement, c’est une période qui invite à une
réflexion profonde. (Trad. Valentina Beleavski)