A quand l’élargissement de l’UE et l’OTAN ?
Au cours des presque trois mois de guerre en Ukraine, plusieurs États européens ont entamé des procédures pour adhérer à des organisations internationales. L’Ukraine, la Géorgie et la République de Moldova souhaitent rejoindre l’Union européenne dès que possible. Quelques jours seulement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Kiev a signé sa demande d’adhésion à l’UE, suivi par Chişinău et Tbilissi. Les procédures prennent généralement des années, parfois même des décennies. Toutefois, pour les trois pays, il semble que les choses iront plus vite. Même si elle estime qu’elles devraient faire partie du bloc communautaire, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a attiré l’attention sur le fait que, pour être admises dans l’Union, l’Ukraine, la Géorgie et la République de Moldova doivent d’abord remplir des critères relevant de la stabilité politique, du respect de l’État de droit et de performances économiques. Du point de vue de la Commission européenne, l’adhésion immédiate n’est pas possible. Malgré cela, les Etats communautaires ont déjà fait part de leur soutien, sur la toile de fond de la guerre en Ukraine. C’est un bon signe, étant donné que le début effectif des négociations d’adhésion dépend de la volonté des États membres de faire avancer le processus d’élargissement de l’Union et des mesures de réforme prises par les pays candidats.
Daniela Budu, 19.05.2022, 12:03
Au cours des presque trois mois de guerre en Ukraine, plusieurs États européens ont entamé des procédures pour adhérer à des organisations internationales. L’Ukraine, la Géorgie et la République de Moldova souhaitent rejoindre l’Union européenne dès que possible. Quelques jours seulement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Kiev a signé sa demande d’adhésion à l’UE, suivi par Chişinău et Tbilissi. Les procédures prennent généralement des années, parfois même des décennies. Toutefois, pour les trois pays, il semble que les choses iront plus vite. Même si elle estime qu’elles devraient faire partie du bloc communautaire, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a attiré l’attention sur le fait que, pour être admises dans l’Union, l’Ukraine, la Géorgie et la République de Moldova doivent d’abord remplir des critères relevant de la stabilité politique, du respect de l’État de droit et de performances économiques. Du point de vue de la Commission européenne, l’adhésion immédiate n’est pas possible. Malgré cela, les Etats communautaires ont déjà fait part de leur soutien, sur la toile de fond de la guerre en Ukraine. C’est un bon signe, étant donné que le début effectif des négociations d’adhésion dépend de la volonté des États membres de faire avancer le processus d’élargissement de l’Union et des mesures de réforme prises par les pays candidats.
Quant à Chişinău, la présidente Maia Sandu a plaidé mercredi, à Bruxelles, pour l’admission à l’Union, dans le premier discours d’un dirigeant moldave au Parlement européen. Elle a expliqué aux députés européens combien il était important d’obtenir le statut de pays candidat, dans le contexte de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine. Maia Sandu a également parlé du soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays voisin, l’Ukraine, ainsi que de la nécessité du retrait des troupes russes de la région de Transnistrie de la République de Moldova.
Par la voix du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, l’UE s’est déclarée prête à offrir à la Géorgie et à la République de Moldova le même soutien qu’à l’Ukraine en cas de conflit armé sur leur territoire. D’ailleurs, la Géorgie avait déjà annoncé son intention de rejoindre l’Alliance de l’Atlantique Nord voici dix ans, et depuis, elle fait des pas vers l’intégration à l’OTAN. Entre temps, la Suède et la Finlande ont déjà soumis leurs demandes d’adhésion alors que la guerre sévit en Ukraine. Et, selon les experts, leur adhésion rendra l’Alliance plus forte parce que la mer Baltique sera presque entièrement entourée de membres de l’OTAN et que la frontière de l’Alliance avec la Russie sera plus étendue. Les deux États ont maintenu leur neutralité pendant des décennies, à une époque où la paix européenne n’était pas menacée après la Seconde Guerre mondiale. Et ce jusqu’à maintenant !
Pour sa part, le président Vladimir Poutine a déclaré que les décisions de la Finlande et de la Suède ne menaçaient pas directement la Russie, mais que toute expansion de l’infrastructure militaire entraînerait une réponse de son pays.
(Trad. : Ligia)