2,5 % du PIB pour la défense
La détérioration de la situation sécuritaire en Europe de l’Est suite à l’invasion russe en Ukraine a déterminé plusieurs Etats à reconsidérer leur capacité de se défendre. Parmi eux, la Roumanie, qui souhaite porter son budget de la défense de 2 % à 2,5 % du PIB. Cette mesure pourrait faire l’objet de débats cette semaine au Parlement de Bucarest. Le président du Sénat, Florin Cîtu, a écrit sur sa page Facebook que désormais tout gouvernement roumain allouerait cet argent à la défense. La majoration du budget de la défense a été annoncée par le président Klaus Iohannis à l’issue d’une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie. Il a expliqué que dans le contexte sécuritaire actuel, de nouvelles actions consolidées de la Roumanie étaient nécessaires, visant au moins deux dimensions : le renforcement de la capacité défensive de l’Etat roumain et l’obtention de l’indépendance énergétique, notamment par le développement des énergies renouvelables et du nucléaire civil. « Il est important d’assurer de meilleures conditions pour les efforts de doter l’armée roumaine, de mieux l’instruire et de répondre d’une manière plus efficace aux besoins opérationnels de l’armée et aux défis sécuritaires actuels et potentiels », a souligné le chef de l’Etat.
Eugen Coroianu, 07.03.2022, 11:44
La détérioration de la situation sécuritaire en Europe de l’Est suite à l’invasion russe en Ukraine a déterminé plusieurs Etats à reconsidérer leur capacité de se défendre. Parmi eux, la Roumanie, qui souhaite porter son budget de la défense de 2 % à 2,5 % du PIB. Cette mesure pourrait faire l’objet de débats cette semaine au Parlement de Bucarest. Le président du Sénat, Florin Cîtu, a écrit sur sa page Facebook que désormais tout gouvernement roumain allouerait cet argent à la défense. La majoration du budget de la défense a été annoncée par le président Klaus Iohannis à l’issue d’une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie. Il a expliqué que dans le contexte sécuritaire actuel, de nouvelles actions consolidées de la Roumanie étaient nécessaires, visant au moins deux dimensions : le renforcement de la capacité défensive de l’Etat roumain et l’obtention de l’indépendance énergétique, notamment par le développement des énergies renouvelables et du nucléaire civil. « Il est important d’assurer de meilleures conditions pour les efforts de doter l’armée roumaine, de mieux l’instruire et de répondre d’une manière plus efficace aux besoins opérationnels de l’armée et aux défis sécuritaires actuels et potentiels », a souligné le chef de l’Etat.
Le ministre de la Défense, Vasile Dîncu, a expliqué que le renforcement de la capacité défensive de la Roumanie était un objectif complexe sur le moyen et le long terme. L’armée dispose d’un document stratégique, « un programme ambitieux pour la dotation avec l’équipement militaire le plus moderne, pour l’instruction des ressources humaines, pour la préparation du territoire et de la population en vue de la défense de la patrie ». Un budget de 2,5 % du PIB rendra la réalisation de ces objectifs plus rapide que prévu, alors que le plan d’équipement dans son ampleur devrait se réaliser à l’horizon 2040, a souligné V Dîncu. Il a précisé que la Roumanie assurerait ainsi une partie de la défense du flanc est et contribuerait aux efforts de l’OTAN visant la défense commune. Ceux qui affirment que la défense n’était pas nécessaire, qu’il fallait devenir neutres se trompent, et la meilleure preuve est l’exemple tragique de l’Ukraine en ce moment, a mis en garde le ministre de la Défense.
Cette semaine le Parlement attend aussi le paquet législatif concernant la sécurité nationale pour qu’il puisse l’adopter d’urgence. Le directeur du Service roumain de renseignement – les renseignements intérieurs, Eduard Hellvig, a souligné le besoin d’accélérer les projets de loi portant sur le système national de défense et de sécurité, afin de créer et de perfectionner des mécanismes clairs, particulièrement nécessaires pour gérer une crise éventuelle. Enfin, les élus nationaux examinent aussi la modification de la loi offshore, qui devrait débloquer des projets énergétiques importants.