Synthèse des principaux événements internationaux de 2021
Situation épidémiologique
Corina Cristea, 24.12.2021, 13:07
Situation épidémiologique
Les deux
années de pandémie ont fait des ravages, les effets se faisant sentir par tout
un chacun et par tous, dans tous les domaines. Ce sont les vaccins qui ont
rendu la situation moins tragique, mais le bilan provisoire à la fin de cette
année se mesure en près de 5 millions et demi de décès. Parallèlement à de
nombreuses restrictions, l’introduction du certificat numérique COVID a été
accueillie avec hostilité par ceux qui estiment que leurs droits sont violés,
et de nombreuses manifestations ont eu lieu. Par ailleurs, les effets
économiques de la pandémie ont conduit l’Union européenne à constituer, par le
biais de prêts souscrits par la Commission européenne, un fonds de redressement
par l’intermédiaire duquel les États membres puissent accéder à des subventions
et des crédits sur la base des plans nationaux de relance et de résilience
approuvés par la Commission européenne. Du point de vue épidémiologique, la
situation reste incertaine, la fin de l’année étant marquée par le variant
Omicron du coronavirus, beaucoup plus contagieux.
Crise énergétique
Les prix de
l’électricité en Europe ont battu tous les records avant même l’arrivée de
l’hiver, et les spécialistes ont averti que la crise s’aggraverait avec la
baisse des températures. La situation est l’un des thèmes prioritaires à
l’ordre du jour de Bruxelles, mais les dirigeants des États de l’UE ne sont pas
parvenus à un accord sur la réponse à donner à cette crise. Déjà, la plupart
des 27 ont toutefois adopté des mesures à l’échelon national pour protéger
leurs consommateurs et leurs entreprises de l’impact de l’envolée des prix de
l’énergie, par la réduction des impôts ou par des subventions directes aux
ménages vulnérables. Depuis Moscou, Vladimir Poutine a indiqué qu’il aiderait
l’Europe avec plus de livraisons pour stabiliser le marché, mais même si elles ont
connu un redressement après un début modeste en novembre, elles sont néanmoins
inférieures à celles de l’année dernière.
Situation en Ukraine
La
concentration par la Russie de plus de 100 000 soldats à la frontière
ukrainienne a fait craindre que Moscou
ne prépare une attaque. Ce que nous n’avons pas fait en 2014, nous sommes prêts
à le faire maintenant en cas d’invasion russe de l’Ukraine semblable à celle
qui a entraîné l’annexion illégale de la Crimée ; tel est l’avertissement du
dirigeant de la Maison Blanche à celui du Kremlin. Les mises en garde font état
du fait que les États-Unis et leurs alliés européens réagiront par de
fortes sanctions économiques et que Washington fournira plus d’équipements de défense à
l’Ukraine, tandis que la position des alliés du Flanc est de l’OTAN sera
renforcée. D’autre part,
Vladimir Poutine affirme que son armée ne menace personne et exige des
garanties que l’OTAN ne s’élargira pas vers l’Est.
Situation au Bélarus
La présence
en grand nombre de migrants à la frontière biélorusse avec la Pologne a
également attiré l’attention de l’UE et de l’OTAN. L’Europe a accusé Minsk de
transporter des milliers de personnes du Moyen-Orient et de les faire passer
dans l’UE, qui est en conflit avec le président Alexandre Loukachenko depuis
les élections contestées de l’année dernière. « À la frontière orientale de la
Pologne, nous avons affaire à un nouveau type de guerre où les migrants sont
des armes, où la désinformation est une arme, une guerre hybride » ; c’est
en ces termes que le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a qualifié la
situation. La liste des sanctions contre Minsk a été élargie.
Retrait d’Afghanistan
Le retrait
des troupes d’Afghanistan à la fin d’une mission de 20 ans a été l’une des
décisions à fort impact mises en œuvre cette année par le nouveau chef de la
Maison Blanche, Joe Biden. La ruée de retirer les militaires sans avoir de
plans de secours et le manque d’anticipation de l’état lamentable des forces de
sécurité locales ont conduit à la tombée l’un après l’autre des chefs-lieux des
provinces afghanes aux mains des talibans, les forces afghanes étant décimées par
des défections massives. Des dizaines de milliers d’Américains, de citoyens
occidentaux et d’alliés afghans ont été bloqués sur l’aéroport de Kaboul, où 6 000
soldats américains envoyés d’urgence ont mené une course contre la montre pour
les évacuer.
Changement de mandat à Washington
La réunion du
Congrès américain de janvier visant à ratifier la victoire du président élu, le
démocrate Joe Biden, devait être symbolique. Les choses ont dégénéré,
cependant, après une attaque contre le Congrès par des partisans du président
sortant en exercice à l’époque qui ont cherché à empêcher la validation du
résultat de l’élection, truqué selon Donald Trump. Les dirigeants du monde
démocratique ont exprimé leur stupéfaction et leur inquiétude et condamné
l’attaque perpétrée au cœur de la démocratie.
Par la suite, Donald Trump a reconnu la fin de son mandat. La première
année de Biden au pouvoir n’a pas été à la hauteur des attentes, estiment les
analystes. En cause – la mauvaise gestion de la pandémie et l’inflation galopante.
Fin de l’ère Merkel
Après plus de 16 ans au pouvoir, la
chrétienne-démocrate Angela Merkel s’est retirée et son parti est entré dans
l’opposition. Un nouveau chapitre de la politique allemande et
européenne s’est ainsi ouvert, avec le social-démocrate Olaf Scholz
comme chancelier. Il est le
9e chancelier allemand de l’après-guerre et son cabinet a été généré
par une coalition sans précédent entre sociaux-démocrates, verts et libéraux.
Ce qui les unit,
affirment-ils, c’est la détermination de moderniser l’Allemagne, en préservant
la stabilité du pays.Lors
d’une traditionnelle rencontre-symbole avec le président français, le nouveau
chancelier a fait passer le message que le moteur franco-allemand de l’Europe est tout
aussi solide après la fin de l’ère Merkel.
Le Parquet européen a entamé son
activité
Avec quelques
mois de retard, le Parquet européen, dirigé par l’ancienne cheffe du Parquet
national anticorruption de Roumanie, Laura Codruţa Kövesi, a entamé son
activité en juin. L’institution vise à lutter contre les fraudes aux fonds
communautaires ; elle enquêtera et poursuivra en justice les auteurs d’infractions
portant atteinte au budget de l’Union. La nouvelle structure, dont le siège est
à Luxembourg, surveille aussi la manière de dépenser les milliards d’euros du
plan de relance postpandémique. Cinq des 27 États de l’Union ont choisi de ne
pas participer à l’initiative – la Hongrie, la Pologne, l’Irlande, la Suède et
le Danemark.
Sommet de Glasgow
Début
novembre à Glasgow, les dirigeants des pays du monde entier se sont réunis pour
la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques – COP26 – afin
de convenir sur les moyens d’intensifier l’action mondiale pour faire face à la
crise climatique. L’accord conclu au bout de deux semaines de négociations
prévoit une réduction progressive du charbon extrait sans technologies de
capture des émissions de dioxyde de carbone et des subventions pour les
combustibles fossiles inefficaces, tout en reconnaissant la nécessité d’aider les
pays défavorisés pour mener à bien la transition verte.
Jeux Olympiques de Tokyo
Retardés d’un
an en raison de la pandémie, les Jeux olympiques de Tokyo ont fini par avoir
lieu en 2021, avec la participation d’athlètes de 206 pays. Au classement par
médailles, la première place a été obtenue par les États-Unis – 113 médailles,
dont 39 d’or et 41 d’argent. La deuxième place est occupée par la Chine – avec 88
médailles, dont 38 d’or et 32 d’argent, et le podium a été complété par le pays
hôte, le Japon – 58 médailles : 27 d’or et 14 d’argent. (Trad. Ligia)