La semaine du 7 au 13 septembre
România Internațional, 12.09.2020, 13:00
L’épidémie de Covid-19 en Roumanie
Depuis le début de la pandémie de coronavirus,
plus de 100.000
cas de contamination ont été confirmés en Roumanieet plus de 4.000 personnes sont décédées des suites de l’infection. Dans
ce contexte, le ministère de la Santé a demandé que l’état d’alerte, qui arrive
à expiration le 16 septembre, soit prolongé pour encore 30 jours. Cela fait
bientôt sept mois que la Roumanie se trouve dans un état d’exception :
l’état d’urgence instauré à la mi-mars a été remplacé, à la mi-mai, par un état
d’alerte, qui devrait donc être prolongé la semaine prochaine pour la quatrième
fois. Selon le ministre de la Santé Nelu Tătaru, nous entrons dans un mois
difficile dans la lutte contre le coronavirus, à cause de la campagne
électorale pour les élections locales du 27 septembre prochain et de la rentrée
scolaire. Quant au président Klaus Iohannis, lors d’une conférence de presse
organisée mercredi, il jugeait la décision de rouvrir les écoles comme difficile,
mais nécessaire. Les écoles avaient jusqu’à jeudi pour décider de
l’organisation des cours, qui démarrent le lundi prochain 14 septembre, et de
communiquer leurs décisions aux parents. Par ailleurs, le gouvernement a accordé
un supplément de 100 millions de lei (environ 20 millions d’euros) au budget du
ministère de l’Education pour financer le programme national « L’éducation
en toute sécurité ». L’argent, qui vient du fonds de réserve budgétaire,
sera utilisé pour acheter des ordinateurs portables et autres dispositifs,
comme des webcams ou des tablettes, mais aussi du matériel sanitaire, pour que
le personnel enseignant puisse donner des cours en ligne là où la situation sanitaire
ne permet pas la reprise des cours en présence.
La réunion annuelle de la diplomatie roumaine
Bucarest a accueilli la semaine dernière la
réunion annuelle de la diplomatie roumaine, organisée pour la première fois de
son histoire en visioconférence. Parmi les invités, notons la présence du chef
de la diplomatie européenne, Josep Borell, du Secrétaire général adjoint de
l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, ou encore des ministres des Affaires
étrangères de l’Ukraine, de l’Espagne ou de la Corée du Sud. Dans leurs
messages livrés à cette occasion, le chef de l’Etat Klaus Iohannis, le premier
ministre Ludovic Orban et le ministre des Affaires étrangères Bogdan Aurescu
ont affirmé à l’unisson que la politique étrangère roumaine préserve ses
fondements, tout en s’adaptant aux évolutions internationales. Les principaux
repères de l’action des autorités de Bucarest à l’étranger demeurent inchangés
: approfondir le rôle que joue la Roumanie au sein de l’UE et de l’OTAN et
consolider le partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Pour sa part, le
Secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoană, a affirmé que la Roumanie
restait un membre vital de l’Alliance, sorte de pivot régional censé décourager
les menaces à l’adresse de l’OTAN. Le Haut représentant de l’Union pour les
Affaires Etrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, a quant à lui
appelé les Etats communautaires à œuvrer ensemble d’une manière intégrée afin
de fournir une réponse commune aux défis géopolitiques. La crise en Biélorussie
a figuré à l’agenda des pourparlers. « Indigné » par la politique de
harcèlement et par les arrestations opérées parmi les membres de l’opposition
du pays, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a lancé un appel au
respect des droits fondamentaux de l’Homme. Le responsable de Bucarest a tenu à
rappeler la visite que l’ambassadeur roumain à Minsk a rendue, aux côtés
d’ambassadeurs d’autres Etats membres de l’UE, chez l’écrivaine Svetlana
Aleksievitch, prix Nobel de Littérature, pour s’assurer que ses droits sont
respectés. Mercredi, au dernier jour de la réunion annuelle de la diplomatie
roumaine, Bogdan Aurescu a annoncé la finalisation d’un Guide de réponse et de
gestion des crises futures qui sera distribué aux missions diplomatiques
roumaines.
Les éfetts économiques de la crise sanitaire
Le Produit Intérieur Brut
(PIB) de la Roumanie a enregistré une baisse de 12,3% au deuxième trimestre par
rapport au premier trimestre 2020, indiquent les données de l’Institut national
de la statistique. Tous les secteurs de l’économie nationale ont contribué à ce
résultat, mais les contributions négatives les plus conséquentes ont été celles
de l’industrie, avec une réduction d’activité d’environ 14%, du secteur des activités
culturelles et de loisirs, mais aussi des réparations de produits électroménagers
et autres services, qui ont vu leur activité chuter de près de 30%. Les
contributions positives au PIB ont été livrées par le BTP, les nouvelles
technologies, les télécommunications, l’administration publique, la défense, le
régime public d’assurances sociales, l’enseignement, la santé et l’assistance
sociale. D’après le ministre des finances Florin Cîţu, la croissance économique
sera plutôt faible au troisième trimestre, mais elle permettra d’éviter une
récession technique, cet-à-dire un repli du PIB pendant deux trimestres
successifs. L’Institut national de la statistique a également annoncé que le
déficit commercial de la Roumanie approchait les 10 milliards d’euro sur les
sept premiers mois de l’année. Le déficit s’est donc creuséà
plus de 480 millions d’euros rapporté à la même période de l’année dernière. Tant
les exportations que les importations ont baissé par rapport à la période
janvier-juillet 2019. On compte 16,2% et respectivement 12,2% de moins que l’année dernière.
Bonnes nouvelles du football
La sélection nationale de football de Roumanie a pris la tête du groupe 1B
de la Ligue des Nations, après la victoire 3 à 2 contre l’Autriche et le match
nul avec l’Irlande du Nord. A part les trois pays mentionnés, le groupe B
comporte aussi la Norvège. Par ailleurs, le 8 octobre, à Reykjavik, la Roumanie
rencontrera l’Islande, dans les demi-finales de play-offs du Championnat
d’Europe de football. Si les Tricolores réussissent leur qualification, la
sélection nationale jouera contre l’équipe victorieuse du match entre la
Hongrie et la Bulgarie. Disons aussi que dans la catégorie des moins de 21 ans,
la sélection roumaine a eu raison mardi dernier de l’équipe maltaise, lors d’un
nouveau match au sein du Groupe 8 au tableau du Tour préliminaire au Championnat
d’Europe des moins de 21 ans de l’année prochaine. Cette victoire s’ajoute à
celle remportée déjà en Finlande et propulse l’équipe roumaine en deuxième
position au sein du groupe, après le Danemark. (Trad. Elena Diaconu et Ioana Stăncescu)