La Roumanie a repris officiellement la présidence du Conseil de l’Union européenne
Le lancement officiel de la première présidence roumaine du Conseil de l’UE a eu lieu ce jeudi à Bucarest. 12 années après l’adhésion à l’UE, la Roumanie reprend un rôle de premier ordre au niveau européen, avec pour objectif principal de contribuer à consolider une Europe plus cohésive, plus unie et plus puissante, a affirmé dans son discours le président roumain, Klaus Iohannis. La Roumanie dirigera avec dignité le Conseil de l’UE, a déclaré la première ministre Viorica Dăncilă, qui a ajouté qu’à la fin de ce mandat, elle souhaite que l’Union soit plus unie, plus solide et plus solidaire. A son tour, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a prononcé un discours émouvant en roumain. Il a affirmé, entre autres, qu’il ne tient qu’à la Roumanie de prouver si sa politique peut être un bon exemple pour l’Europe ou un avertissement sévère pour une Union européenne qui lutte contre l’ascension du populisme et du nationalisme. Il a adressé un appel aux Roumains de défendre les fondements de notre civilisation politique, la liberté, l’intégrité, le respect de la vérité dans la vie publique, l’Etat de droit et la Constitution. La Roumanie reprend la présidence de l’UE en un moment crucial, a affirmé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Il a mentionné que l’Union ne serait pas complète sans la Roumanie et que la place naturelle de la Roumanie est aussi dans l’espace Schengen. Je compte sur l’énergie et l’unité de l’ensemble de la nation roumaine pour pouvoir décider ce qu’il faut faire et ce que nous pourrons faire les prochains mois, a conclu M Juncker. Le moment du lancement de la présidence roumaine a été marqué par un concert à l’Athénée roumain, donné par l’Orchestre de l’Union, qui a interprété la Rhapsodie roumaine n° 1 de George Enescu et l’Ode à la joie de Beethoven, devenue en 1985 l’hymne de l’UE. Vendredi, Jean-Claude Juncker a rencontré le président roumain Klaus Iohannis et la première ministre Viorica Dăncilă, ainsi que les présidents des deux chambres du Parlement de Bucarest. Les responsables européens ont également eu des entretiens avec les ministres roumains qui conduiront, les six prochains mois, des réunions de travail avec leurs homologues des Etats membres à Bucarest et à Bruxelles.
A Bruxelles – première réunion du Conseil Affaires générales sous l’égide de la présidence roumaine
Le ministre délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, a participé, à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires générales, présidée, en première, par la Roumanie. C’était l’occasion pour Bucarest de présenter la liste des priorités de sa présidence du Conseil de l’Union: Le mandat roumain repose sur quatre piliers – l’Europe de la convergence, l’Europe de la sécurité, l’Europe acteur régional et l’Europe des valeurs communes. Se référant au contexte européen dans lequel a lieu ce mandat, contexte marqué par une série de processus complexes, tels le Brexit, les négociations sur le futur cadre financier pluriannuel, l’étape finale du processus de réflexion sur l’avenir de l’Europe et les prochaines élections européennes, le ministre George Ciamba a affirmé que l’UE a besoin, plus que jamais, d’unité et de cohésion.
Tensions entre la présidence et le gouvernement au sujet de certaines nominations
La guerre entre la présidence et le gouvernement de Bucarest a continué. Après le deuxième refus, mercredi, du chef de l’Etat de nommer Adina Florea aux fonctions de procureur en chef du Parquet national anticorruption (la DNA), et que Anca Jurma a annoncé ne plus désirer que son mandat de chef par intérim du Parquet anticorruption soit prolongé, le procureur général s’est vu contraint de prendre une décision. Il a nommé l’adjoint du procureur en chef de la DNA, Călin Nistor, pour assurer la période d’intérim à la tête de l’institution. Le poste de procureur en chef du Parquet anticorruption est à prendre, après que l’ancienne titulaire, Laura Codruţa Kovesi, a été relevée de ses fonctions par un décret émis le 9 juillet dernier par le président Klaus Iohannis, en vertu d’une décision de la Cour constitutionnelle portant sur l’affaire. La première ministre roumaine Viorica Dăncilă a transmis jeudi une lettre au président Klaus Iohannis, dans laquelle elle persiste à nommer Lia Olguţa Vasilescu aux fonctions de vice première ministre, de ministre du Développement régional et de l’Administration publique, et Mircea Drăghici aux fonctions de ministre des Transports. Selon le gouvernement, dans le document adressé au chef de l’Etat, la première ministre précise que les deux propositions remplissent les critères de légalité prévus par la loi, et que ces personnes ne sont pas en situation d’incompatibilité. Jeudi, le chef de l’Etat avait adressé à la première ministre roumaine deux lettres dans lesquelles il motivait son refus d’accepter les propositions aux deux ministères.
L’économie roumaine a enregistré de très bons résultats en 2018
L’économie roumaine a enregistré de très bons résultats en 2018, a fait savoir la première ministre Viorica Dăncilă, lors de la première réunion gouvernementale de cette année. Selon elle, la Roumanie a connu une croissance économique de 4,2%, sur les neuf premiers mois de l’année dernière, grâce notamment à son industrie. Viorica Dăncilă a également mentionné la baisse du taux de chômage et la hausse du taux d’absorption des fonds européens, qui s’élève à plus de 26%.