La semaine du 6 au 12 juin 2022
Ştefan Stoica, 12.06.2022, 10:11
La signature des premiers contrats
financés grâce au PNRR
Cette semaine, Bucarest a signé les premiers contrats dont le financement
sera obtenu grâce au Plan national de relance et de résilience. Conclus entre
les autorités locales et le Ministère du Développement, ces documents visent la
rénovation et la modernisation de plusieurs écoles et sièges de municipalités
locales, tout comme des travaux de rénovation énergétique dans des sièges
administratifs. Toutes les communautés locales, quelle que soit la région ou la
couleur politique du maire, ont des chances égales de se voir allouer des fonds
via le Plan national de relance et de résilience, puisque le processus de dépôt
des dossiers, tout comme celui de sélection se sont déroulés d’une manière
transparente, sur une plate-forme numérique, a fait savoir le premier ministre
Nicolae Ciuca. Une partie des fonds obtenus grâce au Plan national de relance
et de résilience servira à la construction de l’autoroute A7 censée traverser
la Roumanie du sud au nord sur presque 440 km, jusqu’à la frontière
ukrainienne. Il s’agit d’un tronçon de 320 km entre Ploiesti et Pascani et d’un
autre, de 28 km entre Mizil et Pietroasele. La Roumanie devrait recevoir d’ici
la fin de l’année 10 milliards d’euros de financement via le Plan national de
relance et de résilience. Les subventions versées par Bruxelles à travers ce
plan sont censés remettre sur les rails les économies européennes sévèrement
touchées par les crises des dernières années.
La Roumanie présente au Conseil ministériel de l’OCDE
Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a participé à Paris, à la
réunion annuelle du Conseil ministériel de l’Organisation pour la coopération
et le développement économique, où il a représenté la Roumanie, en qualité de
pays candidat. A cette occasion, il s’est vu remettre la feuille de route avec
les réformes que Bucarest est censé accomplir pour rejoindre les 38 membres de
ce club des économies développées. Pour entamer le processus effectif
d’adhésion, la Roumanie doit élaborer un mémorandum initial censé mesurer le
progrès que le pays enregistre pour respecter et répondre aux normes de l’OCDE.
La modernisation et la numérisation de son appareil administratif, la
transparence dans les finances publiques, un management professionnel et
compétent dans les entreprises publiques, voilà autant de facteurs clés qui
jalonneront ce processus. L’adhésion à l’OCDE représenterait pour la Roumanie
un passeport vers la croissance économique, a fait savoir Bogdan Aurescu sur
Radio Roumanie, tout en rappelant que l’organisation réunit les économies
mondiales qui produisent le plus grand volume d’échanges commerciaux et
d’investissements.
La Roumanie et la République de Moldova en dialogue parlementaire
Le dialogue parlementaire entre la Roumanie et la République de Moldova,
majoritairement roumanophone, connaîtra un plus de renforcement après la
décision des deux pays voisins d’organiser en première, une session conjointe
de leurs parlements dans un proche avenir. L’annonce a été faite par le
président du Parlement moldave, Igor Grosu, à l’issue d’une rencontre à
Chişinău avec Marcel Ciolacu, président de la Chambre des députés de Bucarest. Lors
de sa visite en République de Moldova, le dignitaire de Bucarest a précisé que ce
petit pays européen a sa place au sein de l’UE et que la Roumanie est prête à
l’aider en ce sens. Et Marcel Ciolacu d’ajouter que les autorités roumaines et
moldaves devraient collaborer pour sécuriser leurs frontières. M. Ciolacu s’est
également entretenu avec la cheffe de l’Etat, Maia Sandu, qui a remercié pour
l’aide non remboursable de 100 000 000 d’euros, convenue lors de la réunion
conjointe des deux gouvernements. En outre, après la rencontre avec la Première
ministre Natalia Gavriliţă, Marcel Ciolacu a déclaré que la Roumanie soutenait
fermement l’extension de l’assistance financière de l’Union européenne à la
République de Moldova.
Des controverses sur les futures lois de la sécurité nationale
Cela fait quelques jours que les projets de la loi sur de la sécurité
nationale provoquent des controverses en Roumanie. La presse s’y attaque et
soutient que ces projets risquent de conférer trop de force aux services de
renseignement. Il s’agit de plusieurs projets que le Gouvernement se préparait
à adopter avant de les envoyer au Parlement. Sauf que cette démarche a été
bloquée. Une première réaction appartient au chef de l’Etat, Klaus Iohannis,
qui a assuré que les documents seront corrigés. « Personne ne souhaite un
retour de l’ancienne Securitate, la police politique communiste » a
précisé le chef de l’Etat. Et lui d’expliquer que l’actuel cadre législatif
date du début des années 1990 et donc, il devrait être changé pour répondre aux
défis actuels. La nouvelle variante n’est qu’un premier document qui sera
encore modifié avant son adoption par le Gouvernement, le CSAT et le Parlement.
Selon Klaus Iohannis, les médias roumains ont fait une erreur de présenter une
variante en cours de modification et qui n’était pas destinée à l’opinion
publique. En réplique, tous ceux qui critiquent les projets ont reproché au
chef de l’Etat de se montrer préoccupé plutôt par la publication des
informations sur les lois de la sécurité nationale que par leur contenu
problématique. Le leader USR, Catalin Drula, a critiqué sévèrement la première
variante des nouvelles lois sur la sécurité nationale. Il a appelé ceux qui
s’en font responsable à assumer publiquement ces documents avant de
démissionner.
Le football roumain en dérive
L’équipe nationale de football de Roumanie démarre son histoire officielle
le 8 juin 1922, à Belgrade, par une victoire contre la Yougoslavie, 2 à 1.
Malheureusement, cent ans plus tard, les Tricolores ont perdu en quelques jours
seulement, les matchs joués contre deux équipes issues de l’ancienne
Yougoslavie. Ayant à leur tête le nouveau sélectionneur, Edi Iordanescu, les
Roumains se sont inclinés aussi bien devant la sélection du Monténégro, 0 à 2,
que devant celle de Bosnie-Herzégovine, 0 à 1. C’est le début le plus décevant
de l’histoire du football roumain pour un nouvel entraîneur, déplore la presse
selon laquelle, au bout de plusieurs années d’échec, le redressement du
football autochtone n’est à présent qu’une pure illusion.